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Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4

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Erwin Norwood
Deuxième génération

Erwin Norwood


Date de naissance : 25/01/1999
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MessageSujet: Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 EmptyLun 19 Oct - 17:53

Pink or blue ?
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Towin #4  Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 1508197369

Le soleil brille, les oiseaux chante, et moi, je stresse.

J’avais du mal à en revenir. A me dire que c’était là, que c’était réel. Les dernières semaines étaient passées d’une manière que je n’attendais pas vraiment. Du jour au lendemain, tout ma vie avait un peu basculé, beaucoup, en fait. La grande nouvelle, j’allais être papa, et pour de vrai. Surprenant, oui je sais. J’ai parfois du mal à réaliser. On a pris le temps de l’annoncer officiellement tout en douceur à nos proches. Mon père a frôlé l’arrêt cardiaque, ma mère a lâché une larme. « Tu as intérêt de faire attention à elle, jeune homme.» Qu'elle avait même ajouté avant de me serrer dans ses bras, en chuchotant que je n'étais plus son bébé. J’ai manqué de mourir sous le regard assassin de Noah Waldstätten, et sa mère nous as félicité, en nous rappelant que ça n’allait pas être simple. Nos sœurs étaient plutôt contentes pour nous, et tous mes amis nous avaient félicités. J’avais vécu l’euphorie de la joie autour de nous, alors que c’était relativement inattendu. Du moins, je ne doutais pas du soutien de notre entourage, simplement, moi, je ne m’étais pas attendu, de devoir annoncé, cinq mois après tout ça, que finalement on prenait la décision de garder ce petit bout de nous. Au final, cette décision avait terriblement fait sens, après toutes les questions qu’on s’était posées, les hésitations. Tout prenait plus ou moins sens après cette décision. J’avais passé le plus clair de mon temps entre le travail, et Tonie, ces derniers jours. On prenait le temps de se poser, de profiter, de discuter, de juste prendre le temps pour nous. Je discutais de temps en temps avec microbe, pour lui demander à quoi ressemble son quotidien là-dedans, mais ce n’était jamais très concluant, toujours plus des monologues que de vraies discussions, puisque la plupart du temps, il avait décidé de ne pas réagir. C’était toujours quand Tonie reprenait la main que ça gigote sous son nombril. Autant dire que je la soupçonne d’avoir passé un pacte avec notre enfant pour qu’il ne lui réponde qu’à elle. Vile traitresse. Mais la voir heureuse, et avec le sourire, bon sang, personne ne pouvait imaginer à quel point ça n’avait pas de prix.

Aujourd’hui, j’allais rencontrer notre microbe, voir à quoi il ressemblait, pour la première fois, le voir gigoter, entendre son cœur battre, et si j’appréhendais beaucoup, j’avais probablement tout aussi hâte. C’était aussi le jour où on allait apprendre si Microbe était un garçon ou une fille. C’était une grande étape d’après ma mère, elle avait tout de suite voulu savoir, quand c’était elle, qui nous portait moi, et mes sœurs, ce que nous étions, elle disait que ça aidait à se projeter, et surtout, que c’était un beau moment, j’aurais même cru l’avoir vue pleurer. Ma mère dans tous ses excès quoi. Elle disait toujours que nous étions ses meilleures réussites, malgré que tous les soucis qu’on lui cause. C’est à ce moment-là, que j’avais pris la voiture pour filer chercher Tonie, avant que ma mère ne me couvre de câlins. Parfois je me demande si j’ai vraiment presque 22 ans pour elle. Dans la voiture, je ne peux empêcher cette petite boule de stresse de me gagner. J’avais glissé dans la boîte à gants, l’enveloppe avec la carte, que nous avions choisis pour découvrir ensemble, juste nous deux, le secret de notre bébé, que le médecin à pris soin de remplir, une fois l’examen fini. Et autant dire que cet examen, aussi stressant fut-il, m’avait permis de voir mon microbe pour la première fois, et que j’en ai eu les armes aux yeux, à l’entente de son cœur et la main de Tonie, n’avait jamais quitté la mienne, j’avais passé l’entièreté de la consultation, à effectuer de légers mouvements sur le haut de sa main, par réflexe, alors que notre crevette faisait son spectacle en noir et blanc sur le petit écran. Ce petit être est foncièrement surprenant, parce qu’il me fait ressortir un tas d’émotions que je n’aurais jamais cru ressentir un jour, de la fierté, et surtout, un attachement, un amour, qui surpasse à peu près tout ce que je n’ai jamais connu. Nous sommes repartis, avec un nombre de bonnes nouvelles, et surtout, cette enveloppe, serrée entre les doigts de ma petite-amie.

On avait convenu dans la voiture, qu’on se poserait tous les deux, dans le jardin de ma maison, qu’au moins, personne ne viendrait nous déranger, qu’on y serait à l’aise en cette fin d’été qui n’en fini plus, tant il fait encore bien chaud dehors. Je l’avais laissée aller s’installer, pendant que je prenais des limonades que ma mère avait préparé, ainsi que des donuts, avant de partir avec papa, faire les magasins, autant dire que j’entends mon père râler d’ici, que maman mets trop de temps. Armé du plateau, je la rejoins,  dépose un baiser sur le haut de son crâne et m’installe à ses côtés, dans l’herbe, sous l’immense parasol. « Je vois d’ici que tu stresses ! » Plaisantais-je en glissant le plateau en bois, devant nous. Malin de plaisanter, alors que je suis dans le même état. « Donne-moi ton pronostic, beauté des îles. » Proposais-je dans un sourire avant de glisser une main sur son ventre, qui n’a de cesse de s’arrondir, signe du bon déroulé du processus. « Tu vas nous révéler ton secret, microbe. On va essayer de te trouver un nom un peu plus décent comme ça. » Microbe, ça avait toujours été son petit nom, depuis le début. Je comptais quand même, lui donner un prénom qui valait le coup. « Tu veux l’ouvrir ? » Demandais-je en jetant un œil à ce petit carré de papier posé sur l’herbe entre nous.


 
             

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Tonie Waldstätten
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Tonie Waldstätten


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MessageSujet: Re: Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 EmptyMar 20 Oct - 23:38

Little princess or valiant knight ?
Towin #4  Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 1508197369

Je crois qu’au fond, ils s’en doutaient. Mes parents, je veux dire. Il s’étaient déjà préparé à ce qu’un beau jour, je vienne leur annoncer que ce bébé, j’avais pris la décision de le garder et de l’élever. Et quelque part, je crois que ça m’avait soulagé de savoir qu’ils s’attendaient à ce que je le leur annonce. Je n’avais pas eu besoin de gérer leur surprise, juste de les rassurer, de leur certifier que ma décision était mûrement réfléchie et que oui, j’avais conscience de tout ce que ça allait impliqué. Pour moi, pour Erwin, pour cet enfant à naître. Mais j’étais prête, autant que possible, à voir grandir ce petit microbe et à le rendre heureux. Et je pouvais lire, sur le visage de mon père toute l’inquiétude qu’il éprouvait à ce sujet, alors qu’ils m’assuraient, tous les deux, qu’ils seraient toujours là pour moi, quoi qu’il arrive. Je n’en avais jamais douté, pas une seule seconde. Même si j’avais eu des différents avec mon père, même si notre relation s’était montrée bien plus qu’épineuse par moment, je savais que ses actes et ses paroles avaient toujours eu un seul et même but. Me protéger. J’avais mis du temps pour comprendre que derrière tout ça, il y avait juste un père inquiet, un père qui ne voulait que le bonheur de sa fille. Mais aujourd’hui, je l’étais enfin. J’étais heureuse avec Erwin, même si pour ça, il allait encore lui falloir un peu de temps pour l’accepter entièrement, et je l’étais tout autant à l’idée de fonder ma propre famille. J’avais peur aussi, parfois, mais j’avais eu les meilleurs parents pour modèles et même si je n’arriverais très certainement pas à leur hauteur, je ferais tout ce qui est possible pour qu’ils soient fières de moi, et pour être une bonne mère.  

Aujourd’hui était un grand jour. Erwin allait enfin pouvoir rencontrer notre enfant, mais il s’agissait aussi de l’échographie qui allait nous permettre de connaître son sexe. Et j’étais autant impatiente que stressée par cette découverte. Contrairement à de nombreuses mamans, je n’avais pas d’attente ou d’envie particulière. Fille ou garçon, ça m’importait que très peu, finalement. Tout ce que je voulais, c’est qu’on m’apprenne qu’il était en bonne santé, que tout allait bien et surtout, que tout irait bien. J’avais peur que les premiers mois à le rejeter aient une quelconque influence sur le reste de la grossesse ou sur sa naissance. Je m’en voulais terriblement, et j’essayais, du mieux que je le pouvais, de rattraper le temps perdu, en espérant sincèrement qu’il n’était pas rancunier au point de nous bouder éternellement. Parce que si, jusqu’à présent, son côté boudeur était prit à la rigolade, moi, il m’angoissait. Mais ces angoisses, je les gardais pour moi, pour le moment, me contentant de me faire tous les pires scénarios possibles et inimaginables en silence. Parce que d’un point de vue extérieur, je serais très certainement passée pour une dingue. L’heure du rendez-vous approchais et, avant de partir, j’étais venu déposer un rapide baiser sur la joue de mes parents, rassurant pour la énième fois mon père, puis j’avais rejoins mon petit-ami dans sa voiture. J’avais passé le trajet jusqu’au cabinet gynécologique à parler de tout et n’importe quoi, dans l’unique but de me détendre. Angoisser autant pour une chose que je connaissais, ça ne devrait pas être permis. D’autant plus que tout s’était merveilleusement bien passé. Le bébé était en pleine forme, il n’y avait aucune anomalie à signaler. Tout allait bien. Et moi, j’étais plus convaincue que jamais d’avoir pris la bonne décision. Ça m’avait particulièrement sauté aux yeux devant les larmes d’émotions d’Erwin, alors qu’il observait d’un regard attendri l’image en noir et blanc de notre petit ange.

Sur le chemin du retour, j’avais envoyé un rapide message à mes parents pour leur donner les dernières nouvelles et leur expliquer que je n’allais pas rentrer tout de suite. Nous avions convenu, Erwin et moi, qu’on découvrirait le sexe au calme, rien que nous deux, et pour ça, son jardin nous avait semblé être l’endroit où nous aurions le plus d’intimité. Ses parents n’étaient pas là, ses sœurs non plus, ce qui nous arrangeait grandement.

Assise dans l’herbe, sous l’ombre du parasol, je penche légèrement la tête en arrière, appréciant la caresse des doux rayons du soleil sur mon visage. Ma main est posée sur mon ventre, et j’effectue quelques rotations, ainsi qu’une légère pression de temps en temps, dans l’espoir qu’il me réponde, mais ce petit être aime se faire désirer. Quelques minutes plus tard, Erwin me rejoins avec un plateau chargés de deux limonades et d’une assiette de donuts qui me font déjà saliver. Il sait comment parler à mon estomac de femme enceinte, il n’y a pas à dire. « Que tu dis alors que tu stresses bien plus que moi ! » je rétorque, en roulant des yeux. Mon pronostic… ? Très bonne question. J’avais essayé de faire des recherches sur le sujet, pour voir si il n’existait pas des indices pour deviner, mais rien de bien convaincant. Je ne m’étais pas retrouvée plus avancée qu’avant, et j’avais vite laissé tomber l’idée de le deviner avant tout le monde par des méthodes bien trop abstraites pour être vraies. « C’est une fille. » je fini par dire, sans réfléchir. Il pensait à un garçon, alors autant parier sur une fille. Puis sa main vient se poser sur mon ventre et je ne peux pas m’empêcher de sourire. Dire qu’il n’y a pas si longtemps, encore, ce simple contact m’aurait fait frissonner d’effroi… Tout était tellement différent maintenant. « Pourtant, je trouve que Microbe Norwood, ça sonne plutôt bien, tu ne trouves pas ? » je demande, moqueuse. On avait fait une sélection de prénoms, un soir, comme ça, mais on n’était jamais tombé d’accord sur un seul. De toute façon, c’était difficile de se projeter sans connaître le sexe. Mais ça y est, on allait enfin le découvrir. Il ne restait plus qu’à ouvrir l’enveloppe et à lire le résultat que le gynécologue a eu l’amabilité de glisser dedans. « Ouvre-la, toi. » J’avais la chance de partager quelque chose de spécial et d’unique en portant cet enfant, quelque chose qu’il ne pourrait jamais comprendre, simplement imaginer. Alors, peut-être parce que je me sentais un peu coupable, je voulais qu’il soit le premier à savoir. Mais surtout, je voulais pouvoir observer chaque traits de son visage au moment où il lirait la réponse à cette interminable question.


@Erwin Norwood Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 184204004
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MessageSujet: Re: Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 EmptyDim 25 Oct - 9:20

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Towin #4  Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 1508197369

Je crois qu’au fond, ils sont tous heureux pour nous, quoi qu’il en soit. Mais nos parents, ça reste nos parents, et bien qu’ils soient heureux, je pense qu’ils seront toujours un peu inquiets. Et ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose, parce que finalement, ça veut dire qu’ils tiennent à nous et qu’ils s’inquiètent. Nous étions encore bien jeunes, et je pouvais comprendre cette inquiétude qui les berçait, comprendre même la peur qui enserrait l’esprit de son père, parce que j’aurais pu être comme n’importe qui, et me barrer au premier truc qui ne va pas. Mais j’étais encore là, à aimer Tonie toujours un peu plus fort. Il y a quelque mois encore, je m’étais fait cette promesse, de vivre, sans regarder derrière, de ne pas vraiment m’attacher. Sacré coup du destin quand on y pense. Parce que je crois que Tonie, je n’ai pas résisté plus de 3 secondes à son charme. Quand on regarde où ça nous as mené, quelque part, la vie est étrange, mais je crois que ça me satisfait de cette manière. J’avais de la chance d’avoir une petite amie incroyable, et des proches, dont le soutien se révèle sans failles. Tout aussi surprenant que ça puisse paraître, quand on regarde notre situation. Nous avions changé si souvent d’avis, Tonie avait pris souvent des routes différentes au cours des 5 derniers mois, ils auraient pu tous penser que c’était une lubie, que c’était passager, que dans quelques semaines, on viendrait à changer encore d’avis. Mais je crois vraiment, qu’on le veut ce bébé, que cette fois c’est l’ultime décision, qu’on ne reviendra pas en arrière. Bien que ce soit terriblement stressant, j’étais persuadé qu’on serait les meilleurs parents pour notre enfant, que personne ne l’aimera jamais, comme on l’aime déjà. Comme je l’avais instantanément, aimé.

C’était déstabilisant, parfois, de s’inquiéter, de se questionner, sur un petit être qui jusqu’aujourd’hui, n’était rien de plus qu’un arrondi sur son corps, auquel je n’avais aucunement droit d’accès, je m’étais contenté de la regarder s’arrondir, dans l’idée qu’un jour, ce sera derrière nous. Aujourd’hui, tout est sujets à des dizaines de questions. Est-ce qu’il va bien ? Est-ce qu’il se sent bien ? Est-ce qu’il sait, qu’on va l’aimer sans conditions ? Est-ce qu’il sait qu’il est déjà attendu ? Pourquoi il ne répond qu’aussi peu de fois quand on le stimule, quand on cherche son contact ? Est-ce qu’il a peur ? Est-ce qu’il nous en veut ? Toutes ces questions qui passaient parfois dans mon esprit, qui me poussait parfois à regarder des articles douteux sur le net, qui n’avaient pas vraiment de fondements. Mais je pense que si j’avais questionné ma mère, elle se serait foutue de moi, en disant que je m’inquiétais sûrement pour rien. J’étais peut-être trop pressé de vouloir nouer un lien avec notre bébé, peut-être qu’il lui fallait du temps à lui aussi, pour comprendre ce qui se passait. Tout à changé si vite pour chacun de nous trois. C’est vrai, je n’aurais jamais pensé être ému à ce point, en voyant sur un écran, et pas si distinctement que ça, ce qui s’avère être le résultat d’une nuit que je ne pourrais jamais regretter. Observer attentivement, le nombre de ses doigts, s’il y a bien deux jambes et deux bras, à ce petit humain, qui allait bousculer nos vies dans quelques mois. Tenter de déceler les formes de son visage en plein développement, juste profiter, de le voir gigoter, pour comprendre qu’il va bien, et que tout irait bien, qu’il avait de grandes chances de naître en pleine forme. Et j’avais serré la main de Tonie un peu plus fort dans la mienne, comme par soulagement, comme pour lui intimer que ça irait, qu’on avait plus à se poser de questions, juste à laisser le temps faire. Aimer ce bébé à deux, pour toujours.

Nous étions rentrés chez moi, avec un dernier secret à découvrir, posé dans une enveloppe dans le creux de sa main. Notre bébé était-il un petit prince, ou une petite princesse ? C’était encore son mystère, le dernier, qui allait nous permettre de nous projeter, de lui trouver un prénom, de commencer à faire des achats pour couvrir ce petit être qui va naître au beau milieu de l’hiver, d’après le médecin, qui a confirmé une date de terme, proche de ma date d’anniversaire. Le cadeau d’une vie. Quand je retrouve Tonie dans le jardin, elle lézarde au soleil, cherchant à communiquer avec notre petit capricieux, qui devait sûrement faire une sieste, après avoir été secoué dans tous les sens par le gynécologue. « C’est faux, je le vis très bien. » Mentis-je sans vraiment avoir honte de ce mensonge, avant de lui demander son avis. Moi j’avais toujours tablé sur un garçon, depuis le début, sans trop savoir pourquoi, plus une idée, que véritablement, une vraie idée, du sexe de notre petit. Ce n’était pas vraiment une envie, je n’avais pas de préférence, c’était seulement une intuition. Elle, elle pense à une fille. Et tout un tas de films se font dans ma tête, si c’est bien ça. Pour l’instant, je me contente de glisser quelques mots à celui que l’on appelle Microbe, depuis qu’on sait qu’il vit là, au chaud, sous le nombril de la personne que j’aime sûrement plus que n’importe quoi, ou qui, sur cette terre. « J’aime beaucoup, mais je suis sûr qu’on peut mieux faire, histoire qu’il ou elle, ne prenne pas des remarques des autres » Je réponds sur le même ton. On avait posé des dizaines de prénoms sur une liste dans nos téléphones, sans pour autant arriver à trouver les seuls qui nous plaisait, en fonction du sexe de bébé. « Tu es sûre que tu veux pas l’ouvrir ? » Demandais-je avant d’avoir la confirmation, t de prendre le morceau de papier entre mes mains, et de prendre une inspiration. L’estomac noué, et cette impatience qui me tiraille. Je finis par tirer sur l’ouverture pour en glisser la petite carte, qui révèle le dernier secret de notre bébé. Tout un flot d’émotion m’assaille, et j’ai le cœur qui bats puissance dix, mon instinct m’avait trompé, mais j’en suis heureux. Un sourire nait sur mes lèvres, partagé entre l’émotion et la joie. « Et bien, j’espère qu’elle sera aussi incroyable que toi. » Soufflais-je avant de me pencher sur elle, pour venir poser mes lèvres sur les siennes. « On va avoir une petite fille. » J’allais être le papa d’une petite poupée, et j’ai l’impression d’être le mec le plus chanceux de la terre, alors qu’il y a quelques semaine, je m’interdisais d’y penser, de penser qu’un jour, je tiendrais ce bébé, dans mes bras. Aujourd’hui, on nous donne la chance d’aimer, de chérir à jamais, une petite princesse.



 
             

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MessageSujet: Re: Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 EmptySam 14 Nov - 19:40

Little princess or valiant knight ?
Towin #4  Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 1508197369

Ma vie avait pris un tel tournant ces derniers mois, qu’il m’arrivait encore de me demander si je n’étais pas en train de rêver. Ma rencontre avec avec Erwin avait chamboulé ma vie d’une manière tellement brutale, que regarder en arrière me donnait souvent le vertige. Pourtant, si on me donnait la possibilité de revenir en arrière, d’effacer la nuit de notre rencontre et de reprendre le cours normal de ma vie, je ne changerais rien. Je garderais les bons moments, comme les mauvais. Surtout, les mauvais. Je garderais mes innombrables disputes avec mon père, les messages odieux qu’on s’était échangé, Erwin et moi, les instants de doutes et les crises de larmes que j’avais cessé de compter, tant elles avaient été nombreuses. Parce que ces événements, bien qu’ils soient négatifs, faisaient de moi la jeune fille que j’étais aujourd’hui. Avec mes décisions et mes choix, peut-être bancals pour certains, mais que j’avais mûrement réfléchi. Mais surtout parce qu’ils m’avaient fait prendre conscience d’énormément de choses. En commençant par tout l’amour que mes parents me portaient et celui que j’avais à leur offrir. Ils ne m’avaient jamais abandonné, encore moins tournés le dos. Ils m’avaient accompagné, et continuaient de le faire, dans chacune de mes décisions – ou presque, en s’assurant simplement que, plus tard, je ne regretterais rien. Puis il y avait eu la découverte de mes sentiments pour Erwin, cet attachement si fort et intense que je peinais a m’expliquer, jusqu’à ce que la simple idée de le perdre ou qu’il trouve quelqu’un d’autre, me fasse comprendre que je l’aimais et que j’avais besoin de lui dans ma vie. Qu’importe le temps que ça durerait, qu’importe ce que les autres pouvaient en penser. Aujourd’hui, me blottir contre ses bras, sentir la chaleur de son corps contre le mien faisaient parties de tous ces moments que je chérissais de tout mon cœur. Ils étaient précieux, parce qu’ils me rendaient heureuse.

Et avoir cet enfant, avec lui, contribuait également à mon bonheur, et même bien plus que ce que j’aurais pu imaginer. Je savais que les prochains mois seraient difficiles, les prochaines années aussi, d’ailleurs. Et j’avais conscience que le monde que nous nous étions construis pouvaient s’effondrer à n’importe quel moment. Mais pour la première fois depuis le début de toute cette histoire, j’étais confiante. Parce que tout me portait à croire qu’on y arriverait, malgré tous les obstacles que la vie s’acharnerait à mettre sur notre chemin. Et voir son regard briller, les larmes perler dans le coin de ses yeux alors qu’il découvre pour la première fois notre microbe, ça représente très exactement ce à quoi je pense. Garder ce bébé était la meilleure décision que nous puissions prendre. Même si aux yeux de la société, nous étions trop jeunes, sans doute trop immatures et inconscients pour élever un nourrisson comme il se devait. Et peut-être était-ce le cas. Peut-être qu’on allait moins bien s’en sortir que les autres parents, que nos gestes se feront plus hésitants, au début, je n’en savais rien, après tout. Mais j’étais sûre d’une chose, c’est que personne n’était à notre place et personne n’était en droit ou en capacité de nous juger. On savait tous les deux que nos vies allaient drastiquement changer, que nos deux univers ne tourneraient plus qu’autour d’un seul et de son petit être. Petit être qui obtiendra toute l’attention et tout l’amour dont il aura besoin. Parce que c’était ça, devenir parent. On allait aimer d’une façon incommensurable ce petit bout de nous, on allait veiller sur lui comme le plus beau trésor que la vie ait pu nous offrir.  

Il ne nous restait plus qu’à découvrir son petit secret et à lui trouver le plus beau prénom. Et si son secret allait bientôt nous être révélé, je savais que l’épreuve qui en suivrait n’en serait d’autant plus complexe. Nous n’étions pas d’accord, pour un tas de raisons diverses et j’étais prête à parier qu’on n’aurait toujours pas réussi à se décider avant la naissance. Surtout en connaissant le monsieur. Mais comme je tiens un tout petit peu à ma vie, j’évitais de lui faire comprendre que les prénoms qu’ils me proposaient étaient particulièrement… ringards. Pour être gentille. Mais l’heure n’est pas à un éternel débat et je profite rayons du soleil pour faire ma cure de vitamine D. Après avoir passé l’été chez moi tel un parfait vampire, je m’estimais heureuse de vivre en Californie, plus particulièrement à Los Angeles. On avait du soleil presque toute l’année et des températures qui me permettait de rattraper le temps perdu. J’essaie aussi désespérément de communiquer avec le petit bout bien au chaud dans mon ventre, mais sans grand résultat. Finalement, Erwin me rejoins, verres de limonade et donuts dans les mains. Je l’observe s’installer à mes côtés, souriant à ses paroles dont je n’en croyais pas un traître mot. « Tu parles. » je réponds en secouant la tête avant de légèrement pencher la tête sur le côté, dans sa direction. « Mais du coup, si tu es moins stressé que moi, tu me laisses ta part de donuts ? » je demande, une petite auréole au-dessus de la tête. Je pourrais également user du fait que je dois manger pour deux, mais il allait déjà l’entendre un certain nombre de fois, dans les semaines à venir, alors je préférais le ménager encore un tout petit peu. Puis la discussion s’oriente sur mon pronostic, et je prends quelques secondes pour réfléchir. Très honnêtement, je n’en savais rien et la question, je ne me la posais pas spécialement. Une chance sur deux de toute façon. Puis fille ou garçon, ça ne changeait pas grand-chose, si ? Mais vu qu’Erwin pensait à un petit gars, autant aller à contre courant. J’en profite pour glisser de manière très subtil le débat mentionné plus haut, jouant sur l’ironie. « Je pense plutôt que son prénom doit signifier quelque chose… Pour toi ou pour moi. Ou nous deux. » Bon, du moment qu’on évitait les Cunégonde et autre Jean-Eudes, on devrait être en mesure d’éviter les moqueries à l’école. « Et oui, je suis certaine. Je veux que tu le fasses, chou. » En silence, je le regarde ouvrir l’enveloppe, une pointe d’appréhension venant me picorer l’intérieur de l’estomac, sans aucune raison valable. J’essaie de déchiffrer chacune de ses réactions, passant de ses yeux aux traits de son visage, l’émotion me gagnant avant même qu’il ne dise quoi que ce soit. J’étais heureuse, peu importe le résultat. Celui-ci fini par tomber et il me faut quelques secondes pour que sa phrase fasse sens. Mes bras s’enroulent autour de son cou, alors que ses lèvres se posent sur les miennes. « Elle sera aussi merveilleuse que son papa… » je réponds, en écho à ses mots. « Et aussi têtue, visiblement. En tout cas, c’est bien partie pour. » j’ajoute, avec humour. Mon front vient se poser contre le sien, les larmes naissant dans le coin de mes yeux. « Tu crois qu’elle sait déjà à quel point on l’aime ? » je demande, dans un murmure. Parce que je l’aimais. Je l’aimais du plus profond de mon âme, et pour l’éternité.


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MessageSujet: Re: Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 EmptyDim 7 Fév - 0:02

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Je crois qu’il n’y a rien a regretter dans tout ça. Rien de ce par quoi on a pu passer, ne pourrait m’apporter des regrets. J’arrivais même difficilement à ne pas excuser la gifle de mon père, ce jour-là. Je crois que rien n’aurait vraiment pu l’empêcher, et en soit, je comprends ce qui l’a poussé à le faire. Mais je n’ai rien à regretter, et surtout pas cette nuit-là. Parce qu’elle m’avait apporté tant de choses, que je ne pouvais qu’être reconnaissant, au contraire, pour tout ce qui en avait découlé. En quelque mois, j’avais fermement encré mes pieds dans une certaine réalité, une réalité que j’étais en train de construire avec elle. Je n’aurais jamais cru me voir un jour, ému aux larmes, devant un écran, qui reflétait le petit corps d’un enfant, de mon enfant, de notre enfant. Et encore moins à peine mis un pied dans le monde des adultes. Mais quelque part, rien ne semblait avoir plus de sens que ce qu’on vivait là. Et c’était profondément déroutant, autant que je chérissais presque, tous ces moments. Ceux de doutes, ceux de trouilles, et les innombrables moments d’amour, que j’avais pu vivre entre les bras de la brune. Le nombre de secondes où nos peaux se sont frôlées. Les instants figés, où il n’existait qu’elle et moi, dans ce monde un peu bancal, mais terriblement notre. Dans cette bulle, ou nous pouvions simplement profiter d’un bonheur qui n’appartenait qu’à nous. Qu’il ne tenait qu’à nous de faire prospérer. Je savais, ce que ça allait engendrer, cette famille à construire, elle, moi, et ce bébé auquel on avait décidé de faire une place dans notre bulle. On allait y arriver. Ce sera peut-être un peu bancal les premiers temps. Sa maison, la mienne, nos vies séparées, et un rythme auquel il allait falloir que l’on s’habitue. Mais au fond, il n’y aura qu’elle, et ce petit bout de nous. Une délicate fusion de nos cœurs, qui s’aimaient déjà sûrement avant qu’on ne s’en rende vraiment compte. Ca allait devenir notre vie, notre plus beau centre d’intérêt, et surtout, plus que tout, la plus belle chose qu’il nous soit jamais arriver. Malgré les changements, malgré tout ce que ça allait pouvoir bouleverser, rien n’a jamais parut plus beau, ou plus évident. On était les seuls, à pouvoir vraiment aimer, et veiller sur cette petite créature, qui allait gorger nos vies d’amour. On sera les seuls, à la comprendre, à l’entendre, à l’aimer. J’étais on ne peut plus fier, de ce parcours, tant qu’il se faisait à leurs côtés.

Si savoir si cette petite bulle de vie, au creux de celle que j’aimais, s’avérait être une fille ou un garçon, était simple, se décider sur l’identité que portera microbe, restait une toute autre affaire. Je voulais vraiment rendre un hommage, à travers cette vie à venir, à nos origines, à tout ce qui faisait un peu de nous ce que nous étions. J’avais des tas d’idées, mais toute désapprouvées, et je trouvais ça plutôt scandaleux, parce que je les aimais bien, moi ces prénoms. Mais j’avais surtout une idée en tête, que j’avais du mal à lâcher, mais qui me tenait plutôt beaucoup à cœur, mais il fallait d’abord que l’on sache. Qu’on sache ce qui se cachait là, sous le nombril plutôt arrondi, et qui restait bien souvent caché, ou bougonnant, au fin fond de sa piscine privée. « Hors de question, je garde mon donut ! » Je réponds. On ne plaisante pas avec ces délicieuse pâtisseries. J’ai presque grandi avec des donuts dans le biberon. Un plaisir. J’avais toujours pensé que ce bébé serait un garçon, sans vraiment savoir pourquoi, mais l’instinct peut parfois être trompeur. Tant qu’il ou elle était en bonne santé, le reste m’importait peu. « En effet. Il nous reste encore quelques semaines pour y réfléchir, et lui trouver le prénom parfait. » J’ajoute, murissant toujours plus d’idée dans ma boîte crânienne. Finalement, j’ai l’aval pour ouvrir cette enveloppe, et je ne sais pas empêcher mon estomac de se serrer sous ce sentiment qui me parcours. Semblant d’appréhension et d’excitation, avant de voir écrit là, noir sur blanc, que notre petit microbe, est une microbe fille. J’ai le cœur qui bats puissance mille, et le sourire au bord des lèvres, le bonheur qui se diffuse dans à peu près tout mon corps et mon cœur. Je viens poser un baiser plein d’émotion sur les lèvres de celle que j’aime, et je glisse une main sur sa joue, heureux comme pas deux. Ses mots me tirent un rire franc, et j’hausse les épaules, avant d’aller poser une main sur le haut de son nombril. « Eh, pleure pas. Bien sûr qu’elle sait qu’on l’aime. Je n’en doute pas une seconde. Ça doit être nouveau pour elle, tout cet amour. » On avait tellement, repoussé l’idée même de l’avoir à nous, pour nous, qu’elle avait dû sentir et comprendre toute ces émotions par lesquelles sa maman était passée, avant de recevoir tout cet amour, qui a explosé, sans vraiment prévenir. « Et puis, on a toute une vie, pour lui prouver qu’on l’aime, notre fille. » Je murmure, avant d’aller m’adresser à la principale concernée. « Alors comme ça, t’es une princesse toi aussi ? Ca fait donc de ta maman une reine, on est d’accord ? » Je demande, dans un sourire amusé. « Promis, on t’appellera pas microbe. Parce qu’on t’aime, un peu beaucoup quand même. » J’ajoute, avant de capter, finalement, après quelques instant à tracer des ronds sur son ventre rond, une réponse. Un coup de pied, franc, sous la peau de celle que j’aime. « Eh bah il était temps ! Mais c’est cool si t’approuves. » Je réponds, le cœur battant d’une vive émotion. « Elle approuves. » Je confirmes à Tonie, avant de me redresser. « Si elle, elle sait combien on l’aime, est-ce que toi, tu sais combien je t’aime, Waldstätten ? »



 
             

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Tonie Waldstätten
Deuxième génération

Tonie Waldstätten


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MessageSujet: Re: Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 EmptySam 3 Avr - 16:55

Little princess or valiant knight ?
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Oui, j'avais un léger problème avec la nourriture. Oh, trois fois rien, si ce n’est que je passais mon temps à grignoter et que plus c’était gras, plus je me sentais heureuse. Certaines personnes se contentaient de passer leurs nerfs sur la nourriture, moi, c’était en toute circonstance. Que je sois triste, en colère, heureuse ou enceinte jusqu’au cou, comme en ce moment, je le rappelle, tout était prétexte à aller piquer un paquet de gâteaux dans les placards. Je n’y pouvais rien, c’était plus fort que moi. J'aimais manger et je possédais l'incroyable avantage de ne jamais prendre un gramme. Oui, j’avais un très bon métabolisme et c’était une véritable aubaine, j’en avais bien conscience. Sinon, autant le dire, avec tout ce que j'engloutissais dans la journée, je pèserais déjà une tonne et demi. Et mes parents m’auraient très certainement fait faire une cure de légumes depuis bien longtemps. Et si, j’aimais les légumes, mais c’était quand même bien plus satisfaisant de combler une petite fringale par une part de tarte qu’avec une pomme. Bref. Tout ça pour dire  que si Erwin ne voulait pas de son goûter, je me ferais un immense plaisir de le déguster à sa place. Mais il ne semble pas prêt à me céder sa part. Malheureusement. « Radin. » je rétorque dans un murmure, tout en prenant une mine faussement outrée. Au moins, j'avais essayé. Et échoué lamentablement, certes. Mais les donuts chez les Norwood, c'était une histoire de famille. Je ne pouvais pas rivaliser face à cette pâtisserie, quoi que je puisse faire ou dire, je n'obtiendrais jamais gain de cause tant que l'un de ces divins beignets serait en jeu. Peut-être que j'aurais dû tenter l'argument du mais je dois manger pour deux, en fin de compte.

La discussion s’oriente sur un sujet que j’avais pensé extrêmement facile, quand on l’avait abordé la première fois et qui, aujourd’hui, me donnait plutôt l’impression de ressembler à un chemin sinueux. Non, choisir le prénom d’un bébé n’était pas simple, surtout quand nous n’étions jamais d’accord. J’avais bien effectué une liste, mais nous n’étions, pas une seule fois, tombé en accord sur l’un d’entre eux. Soit on n’arrivait pas à se projeter, soit il ne plaisait pas tant que ça à l’un d’entre nous. En bref, il y avait toujours quelque chose et j’espérais que découvrir le sexe de notre Microbe nous aiderait à faire un choix. Ou en tout cas, à ce qu’une idée puisse mûrir, jusqu’à ce qu’on trouve le prénom qui lui conviendra le plus. Et puis, ma mère m’avait dit que, parfois, on changeait complètement d’idée quand on découvrait son enfant pour la première fois. Peut-être qu’on allait avoir besoin de le rencontrer pour se décider. Mais qu’importe. J’étais sûre d’une chose ; je voulais impérativement que son prénom représente quelque chose. Qu’il ne soit pas simplement là parce qu’on le trouve beau ou original. Je voulais à tout prix qu’il soit fier de le porter. Qu’importe que sa signification soit étymologique ou personnelle, du moment qu’elle avait une histoire.

Finalement, le moment arrive d’ouvrir l’enveloppe et je décide que c’est à lui de le faire, de découvrir si notre bébé sera une fille ou un garçon. Quelque part, je voulais qu’il puisse rattraper tous les moments que je leur avais volé ensemble, parce que je ne voulais pas de cette grossesse. Ça ne pourrait pas effacer les mois à ignorer la présence de cette petite créature, mais je voulais lui offrir ça, qu’il soit le premier à ressentir cette même joie qui m’avait habité que je l’avais sentie bouger. Et je sens mon cœur s’emballer quand je comprends que j’allais devenir la maman d’une adorable petite fille. Et les larmes suivent presque instantanément cette annonce. « J'ai peur qu'elle ait ressenti que je ne voulais pas d'elle, qu'elle ait manqué d'amour pendant ces premiers mois et qu'elle m'en tienne rigueur... » j'avoue en enfouissant mon visage contre son cou. Devenir mère, avoir un bébé, ça m'avait longtemps semblé absurde. Je n'avais que dix-sept ans, des projets et des rêves plein la tête, que j'allais être obligé de mettre entre parenthèses. Et ça m'avait effrayé, pendant de longues semaines, incapable de voir ce microbe logé dans le creux de mon ventre autrement que comme un problème. Mais à la minute où j’avais sentie ses coups, la perspective d'élever cet enfant m'avait paru moins effrayante. Aujourd'hui, je l'aimais de toutes mes forces et j'avais la certitude de vouloir la voir grandir, de fonder une véritable famille. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que j'avais mis trop de temps, que le mal avait été fait et qu'il y aurait forcément des répercussions. J'étais terrifiée à l'idée d'être une mauvaise mère ou pire, qu'en grandissant, elle me considère comme telle. Et peut-être que mes craintes étaient infondées, seulement c'était plus fort que moi. Mais je n'étais pas seule pour affronter tous ces changements et j'avais la plus belles des personnes pour m'accompagner dans cette nouvelle aventure et me rassurer. « Tu as raison... » je lui réponds en relevant légèrement la tête pour observer les traits de son visage. Dans un sourire, je viens déposer un baiser contre sa mâchoire avant de sceller mes lèvres aux siennes. Cette petite princesse allait recevoir tout l’amour qu’elle méritait et ça, tout au long de notre vie. La main d’Erwin glisse sur mon ventre, effectuant quelques cercles dessus et je ferme les paupières, ma tête appuyée contre son épaule, l’écoutant s’adresser à celle qui était en train de devenir la prunelle de nos yeux. Je secoue la tête en silence quand il ose faire de moi une reine, avant de lâcher un petit rire à cause du surnom qu’on lui avait attribué. Puis je me fige quelques secondes, mes sourcils se fronçant avant de redresser la tête. « Tu as senti ? » je demande précipitamment, mon regard se posant sur mon ventre. Et sa réaction me fait pousser un soupire attendri. « Évidemment qu’elle approuve. » Microbe Norwood, c’est bien sympa, mais sûrement pas comme patronyme. Je l’observe se redresser, faisant de même avant de passer mes mains autour de son cou pour l’attirer contre moi. « Je crois que je le sais… Mais que j’aime toujours autant t’entendre me le dire. » je souffle contre sa bouche. « Et je t’aime aussi, Erwin Norwood. »

Je les aimais, tous les deux. Tellement fort.


@Erwin Norwood Pink or Blue ? Spill your secret, Baby. | Towin #4 1508197369
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