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I don't need to be protected | Reilian #1

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Jillian Rindell
Deuxième génération

Jillian Rindell


Date de naissance : 04/11/1985
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MessageSujet: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyDim 4 Oct - 1:21

Have a babysitter. At 35 y.o.
Reid & Jillian

Je n’ai pas toujours voulu être avocate, et encore moins faire de longues et interminables études. Ce qui semblait étonner tout le monde dans ma famille, au vu de mes notes excellentes et de mon incroyable dossier. Mais j’envisageais des études plus artistiques, en lien avec la mode, bien plus en adéquation avec la lycéenne que j’étais. Pop-pom girl, populaire, avec un petit-copain capitaine de l’équipe de natation du lycée. J’étais le genre de cliché ambulant qu’on pense ne croiser que dans ces séries à dormir debout pour ados, qu’on retrouve sur Netflix ou n’importe quelle autre plateforme de streaming. Pourtant, ma vie se résumait vraiment à ça. Elle était pleine d’artifice et de faux semblant, mais je crois qu’elle me plaisait. Ou en tout cas, qu’elle me convenait, à cette époque. Mais la vie prend parfois un tournant auquel on ne s’attend pas et tout ce que je prenais pour acquis s’est effondré, comme un vulgaire château de cartes. J’ai perdu ma sœur, de deux ans mon aîné, l’été précédent mon entrée en terminale. Elle s’est retrouvée au mauvais endroit, au mauvais moment, prise au milieu d’un règlement de compte entre deux gangs, alors qu’elle rentrait d’un anniversaire, un peu avant minuit. Une balle perdue, et l’immense lâcheté de ces enfoirés l’ont tué. Peut-être que s’ils avaient eu le cran de prévenir les secours, au lieu de fuir, elle s’en serait sortie. Mais elle n’a pas eu la chance de voir le levé du soleil, ni même d’arriver à temps à l’hôpital. Et la police n’a jamais réussi à mettre la main sur ces salopards. Leur crime est resté impuni, et moi, j’ai assisté, impuissante, au chagrin et au déchirement de mes parents. Je devais faire face aux reproches de l’un, à la fuite de l’autre, et garder le poids énorme de cette perte pour moi, tout en continuant d’avancer. Parce que je ne pouvais pas flancher.

C’est comme ça que mon projet d’avenir a mûri dans mon esprit. Et quand il a fallut choisir une université, puis une orientation, je n’ai pas hésité plus d’une seconde. Si les enfoirés qui ont tué ma sœur ne pouvait pas être jugé pour leur crime, je ferais en sorte que les autres criminels le soient.

Et ça fait presque dix ans, maintenant, que j’exerce, que je me bats corps et âme pour envoyer toutes ces ordures finir leurs jours derrière les barreaux. Et après autant d’année à mon actif, le nombre d’ennemis que je me suis fais dépasse tout entendement. Mais je n’ai pas choisi ce métier pour me faire aimer, et encore moins pour me faire des amis avec qui boire une bonne tasse de thé. Mais j’étais loin de m’imaginer que je finirais par recevoir des menaces de morts. Les premières sont arrivés à mon cabinet, dans une enveloppe non timbrée, entièrement écrite à l’ordinateur. Et plusieurs ont suivi, jour après jour, jusqu’à ce que mes associés et collègues finissent par me convaincre de porter plainte, et que ça remonte aux oreilles du FBI, pour une raison qui me dépassait. Ce ne sont que des menaces, des paroles qui n’auront jamais aucun aboutissement et qui donnent simplement l’impression à ce type d’avoir un quelconque pouvoir sur ma vie. Mais je ne me sentais en aucun cas en danger et tout ce que je voulais, c’était reprendre le court de ma vie.

Puis la sonnette de la porte parvint jusqu’à mes oreilles, se voulant presque insistante, ce qui me fait froncer les sourcils. Est-ce que l’être humain est-il encore doté de patience ? « Oui, oui, j’arrive ! » je dis en haussant le ton, alors que je me dirige en direction de l’entrée. Mais quand j’ouvre, enfin, c’est l’unique vue sur la rue qui m’accueille. Il n’y a personne, pas même l’ombre d’un chat. Je suis à deux doigts d’accuser les effroyables marmots de ma voisine, quand une lettre, à mes pieds, attire mon regard. Et je n’ai pas besoin de l’ouvrir pour savoir de qui il provient. Mon regard balaie alors l’avenue, mais elle me semble désespérément vide, ce qui, cette fois-ci, déclenche un sentiment d’insécurité que je n’avais jamais ressenti auparavant. Je récupère le courrier, referme derrière moi, le cœur battant la chamade, sans savoir quoi faire. Il connaît mon adresse, et ça change tout. Si je ne suis jamais seule au bureau, chez moi, c’est tout le contraire. Et ce n’est pas la présence de l’énorme peluche sur pattes qui vient justement réclamer ses caresses qui changeront quoi que ce soit. Rudy impose par son gabarit et sa fâcheuse tendance à aboyer après tout ce qui bouge, mais il ne ferait pas de mal à une mouche. Et au moment où j’abandonne l’enveloppe sur le buffet de l’entrée, on sonne de nouveau. Mon cœur rate plusieurs battements et j’agrippe le premier objet avec lequel je suis susceptible de me défendre et qui se trouve à ma portée. Mes mains fermement agrippées à ma batte de base-ball, j’ouvre la porte à la volée, prête à me défendre si besoin. Mais mes bras retombent le long de mon corps en découvrant un visage familier et je viens, machinalement, cacher mon arme de fortune derrière mon dos. « Reid ? » je demande, le souffle court. « Qu’est-ce que tu fais là… ? » Je ne peux pas m’empêcher de lancer un regard inquiet derrière lui, scrutant le moindre recoin.

J’ignore pourquoi, mais j’ai l’intime conviction que cet enfoiré guette encore.

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Reid Hensley
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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyMer 7 Oct - 22:55

Profiling & babysitting : the crossover
Jillian & Reid

Poppy avait explosé de rire quand je lui avais annoncé la nouvelle. Et je n'arrivais toujours pas à décider de la manière dont je devais le prendre, quelques jours après. Mais les faits restaient les mêmes. "Hensley, tu vas surveiller la maison de Rindell jusqu'à nouvel ordre. Tout est déjà organisé, tu n'as plus qu'à investir tes nouveaux quartiers." Et pourquoi est-ce qu'on m'avait assigné moi, le profiler slash rat de bibliothèque à ce genre de mission ? "Tant que l'on ne sait pas si la menace est proche, autant ne pas éveiller les soupçons. Tu as l'air du mec parfaitement inoffensif. C'est ce qu'il nous faut." Ah. Excusez-moi d'être considéré comme banal par le commun des mortels. Je revois la rousse glousser comme une dinde quand j'ai eu le malheur de lui en toucher deux mots. Fichtre. Mais autant dire que je n'avais pas le choix et que j'allais devoir déménager quelques affaires dans la maison qui serait temporairement la mienne. Est-ce que c'était totalement crédible pour un homme célibataire de vivre seul dans un endroit aussi grand ? Je ne crois pas. Mais soit. Les ordres étaient les ordres. Et en fin de compte, ça allait me permettre de travailler de plus près, ce qui n'étais pas à prendre à la légère. Selon le profil qui serait établi, j'allais pouvoir trouver une correspondance plus facilement. S'il se passait quoi que ce soit, je pouvais gérer. Normalement. J'étais entraîné pour répondre à toutes sortes de situations et dans le pire des cas, la cavalerie était dispatchée non loin du quartier où j'allais habiter quelques temps. De toute manière, ma mission était d'observer, de vérifier que personne de mal intentionné n'allait venir défoncer la porte à coup de hache dans un remake de Shinning. Au mieux, de trouver le suspect avant qu'il ne trouve lui-même sa victime.  

Cependant, est-ce que j'ai précisé que je déteste faire mes cartons ? Et que j'avais besoin d'un minimum de confort pour ne pas déprimé d'avoir été séparé de ma tanière ?

La location d'une camionnette avait été nécessaire pour amasser mes affaires. Et je parle bien du minimum syndical, en effet. Mais je refusais de dormir sur un vieux clic-clac. Effectuer une planque longue durée, d'accord, mais j'avais besoin de sommeil si je voulais être fonctionnel. Ma matière grise avait besoin d'un minimum de six heures pour être parfaitement opérationnelle. J'avais embarqué assez de café pour nourrir un régiment pendant huit mois, mon plaid, des tonnes de bouquins, le dossier concernant mes réflexions sur l'affaire et mes premières hypothèses pour établir un profil d'après les données évoquées. En plus de toutes les autres affaires de survie, comprenant des habits propres, des affaires de toilette, mes lunettes de vue et tout ce qui pouvait me servir à rester un être humain acceptable. J'avais embarqué ma machine à laver et un micro-ondes ainsi que les bestioles qui me tenaient habituellement compagnie à la maison. Les terrariums de Donatello et Gibbs ainsi que tout l'attirail qui les accompagnaient prenait de la place à l'arrière de véhicule et j'avais prié tout le long du trajet pour que le verre ne brise pas. Mes prières avaient été exaucées, si ça vous intéresse.

Et oui, j'appelé mon gecko comme un personnage de NCIS. Je vis pour ce genre de blagues.

Ma visibilité est actuellement réduite à cause du carton logé entre mes bras et je peine à avancer sans trébucher sur mes propres pieds. J'avais déjà effectué plusieurs allers-retours jusqu'à la maison où je logeais désormais et il ne me restait plus que celui là avant de pouvoir souffler. Mon épaule tape contre quelque chose de dur et je bascule sur une jambe avec un glapissement de surprise avant de me balancer maladroitement sur l'autre pour retrouver mon équilibre. Mais aucune excuse ne déchire l'atmosphère et ma tête pivote sur le côté, apercevant un dos large disparaître rapidement au coin de la rue. Souligner le manque de politesse des gens était une perte de temps. Alors je me contente d'un long soupir, reprenant ma route jusqu'à la porte brune que j'ouvre d'un coup de hanches pour rentrer à l'intérieur, jetant machinalement un coup d'oeil à celle qui jouxtait la mienne, de l'autre côté de la haie. J'étais dépité rien qu'à voir l'étalage de boîtes sur le sol, me laissant tomber au milieu de parquet pour me redresser quelques minutes plus tard, une main au milieu de mes boucles folles. Et de pousser un grognement de dépit, décidant que je n'allais finalement pas ranger maintenant. J'étais préoccupé par la personne autour de laquelle tournait toute cette organisation. Aller voir si elle se trouvait chez elle me semblait être une bonne idée, sur le coup. Mais me faire menacer avec une batte de baseball ne m'était néanmoins pas familier. En tout cas, pas depuis le lycée. L'arme en question est vite dissimulée dans le dos de Jillian qui m'observe avec une franche perplexité. « Jillian ? » je réponds, amusé, avant qu'elle ne me demande en toute logique, la raison de ma présence. Nous n'étions pas amis. Nous n'étions même pas proches. Elle n'était qu'un visage qui me rappelait mes années d'école et les clichés qu'on pouvait dans les séries pour adolescentes en plein pic d'hormones. Mais elle était la personne dont j'avais la charge, celle sur laquelle je devais veiller. « Pour résumer : je suis ton nouveau voisin. On m'a confié la tâche de garder un oeil sur toi. » je rajoute, avec un sourire avant de baisser les yeux sur la batte encore entre ses mains, planqués derrière elle. Mon visage se plisse d'un seul coup et ma pupille se balade ici et là sur le décor que sa fine silhouette me laisse entrevoir. « Et au vu de ton arme de fortune et de la méfiance qui suinte de ton visage, il s'est passé quelque chose. » je rajoute, mon cerveau tournant à plein régime, jetant un regard derrière moi en suivant son regard, constatant le vide dans l'allée.

Ne me dîtes pas que les ennuis commencent déjà. Je n'ai même pas déballé la machine à café.        

       

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Jillian Rindell
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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyLun 19 Oct - 11:24

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Reid & Jillian

Je devais garder mon sang-froid et éviter de céder à la panique. Je ne faisais pas partie des forces de l'ordre, enquêter n'était pas mon métier, mais j'en savais suffisamment sur les criminels pour savoir que tout ce que ce type souhaitait, c'était de me voir perdre mon calme, et virer à la paranoïa. Il voulait m'enlever ce sentiment de sécurité que j'avais encore dans ma propre maison, jusqu'a maintenant, que je me sente épiéé, surveillée, peu porte l'endroit où je poserais les pieds. Il voulait me faire comprendre qu'il avait une longueur d'avance et que j'étais prise au piège, à sa simple merci. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser que si il avait réellement l'intention de me tuer, il l'aurait très certainement déjà fait. Pourquoi s'en empêcher quand on a les capacités de le faire, hein ? Et si vraiment quelqu'un en avait après moi, et désirait plus que de simplement me faire peur, pourquoi se donnerait-il autant de mal à m'écrire toutes ces  lettres et à me les remettre, presque en mains propres, alors qu'il tenait déjà entre ses mains les moyens d'en finir avec moi et d'assouvir sa vengeance. J'essayais de rationaliser et de me rassurer avec cette logique, même si je n'étais pas certaine d'en être entièrement convaincue. Mais croire en quelque chose, ça pouvait se montrer étrangement utile pour ne pas perdre pied. Alors même si le doute commençait à s'immiscer dans mon esprit et que je n'arrivais plus à etre aussi sereine qu'avant, il était hors de questions que je me laisse abattre, ou que je le laisse avoir, ne serait-ce que la satisfaction d'avoir réussi son coup. J'allais rester la femme impénétrable que je m'évertuais à être. Au travail comme dans la vie de tous les jours. J'aimais cette image que je renvoyais et je comptais bien jouer là-dessus.

Et pourtant, quand on sonne à nouveau chez moi, je n'arrive pas à rester aussi impassible que je l’espérais. Je sens la peur me nouer les entrailles, et une profonde angoisse ne tarde pas à se joindre à la partie. Respire Jill, respire. Mais comme on n'est jamais trop prudent et que je préfère mettre toutes les chances de mon côté, je me munie  de la seule arme potentielle qui se trouve à ma portée, avant d'ouvrir d'un mouvement rapide ma porte. Mais le visage de l'homme qui se tient devant moi est, non seulement, loin d'être menaçant, mais également loin de m'être inconnu. Je fais rapidement disparaître mon arme de fortune dans mon dos, en ayant bien conscience que ce n'est pas parce que je ne le menace plus avec, qu'il va oublier cette entrée en matière, pour la moins, mouvementé. Mais qui ne tente rien n'a rien. Puis, pour le moment, mon intérêt est piqué à vif par sa présence sur mon perron et j'ai vraiment très hâte de connaître la raison de sa venue. Je me retiens de lever les yeux au ciel devant son humour implacable, préférant en venir directement au fait. Parce que même si il bossait pour le FBI, il n'avait aucune raison valable pour se trouver là, devant moi. Et même si il n'était pas un parfait inconnu avant toute cette histoire, nous n'étions pas suffisamment proches, en fait, nous ne l'étions même pas du tout, pour qu'il me rende une petite visite de courtoisie. Il était présent pour une toute autre raison, et je n'ai pas besoin de l'entendre pour savoir que ça ne va pas me plaire. « Pardon ? » je demande, les sourcils froncés. « Pourquoi est-ce que j'aurais besoin qu'on garde un oeil sur moi ? » Ok, on me menaçait, mais ce n'était pas une raison suffisante pour qu'on m'envoie un baby-sitter. Mais on ne marchande pas avec les fédéraux et j'allais devoir me coltiner Reid comme nouveau voisin. Chouette. « Et j'imagine que t'es plutôt du genre envahissant, comme voisin. » je lâche, d'un ton exaspéré. Et j'aimerais bien qu'on m'explique comment une crevette comme lui allait bien pouvoir me protéger ? Parce que c'est bien à ça qu'il faisait allusion en parlant de garder un oeil sur moi. Et loin de moi l'idee de remettre en cause ses talents de flics, mais il n'a pas spécialement la carrure du meilleur garde du corps de l'année... Mais il est observateur et ça ne plaît pas plus. « Non... C'est simplement mon aimable façon d'accueillir mes visiteurs. » je raille, avant de pousser un long soupir, de déposer ma batte contre le mur et de m'écarter légèrement sur le côté, pour l'inviter à rentrer. Je n'avais décemment pas envie de parler de tout ça sur le palier.

La porte refermée derrière lui, je n'ai pas le temps de prononcer un seul mot que Rudy se met à aboyer en direction du nouveau venu, avant de courir vers lui, une idée bien précise en tête. « Rudy, non, ne...! » Trop tard. Dressé sur ses pattes arrière, les deux autres posées contre le torse de Reid, mon fidèle compagnie le salut à coup de grandes léchouilles sur le visage. Et cette scène, bien qu'un peu embarrassante, me tire un sourire, et même un petit rire. À moins que ce ne soit la tête de Reid qui soit responsable de ce dernier. Sans doute un peu des deux. « C'est bon, maintenant. Allez, viens-là mon grand. » Le berger australien, pour une fois, m'écoute, et lâche sa cible pour venir se coller contre mes jambes. « Désolée. » je dis, plus par politesse qu'autre chose, parce qu'en vérité, je suis bien loin d'être désolée. De toute façon, on n'est pas là pour parler de mon chien, et je m'empresse de changer de sujet. Plus vite il aura été abordé, plus vite j'aurais la paix. « Quelqu'un à déposé une enveloppe devant ma porte. Elle n'est pas timbrée, comme les autres et sans adresse. Il y a juste mon nom inscrit dessus... » J'indique d'un mouvement de la main ladite enveloppe, avant de reprendre. « Ça s'est passé quelques minutes à peine avant que tu ne sonnes. J'ai cru que c'était lui qui revenait... » je termine en chuchotant, les mains tremblantes.

Dans quel merdier je m'étais foutu, hein ?


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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyVen 23 Oct - 12:45

Profiling & babysitting : the crossover
Jillian & Reid

Avoir des ennemis lorsqu'on travaille dans le domaine de la justice, c'est la routine. On ne pouvait pas éviter les représailles et les envies de vengeance lorsque notre quotidien se résumait à arrêter des gens et les mettre en prison. Disons que certaines personnes avaient la dent plus dure que d'autres, pour faire simple. Mais il fallait être sacrément culotté pour vouloir riposter après avoir commis un crime qui méritait de faire un séjour derrière les barreaux. Culotté, voire plutôt dérangé dans la plupart des cas. Mais ça n'empêchait pas les malfrats de chercher à châtier ceux qui les avaient réprimandés. Maître Rindell était de ces personnes qui devenaient la cible de déséquilibrés et il était de notre mission de veiller à leur protection. Surtout que le procédé utilisé par le suspect était plutôt intéressant. Au lieu d'attaquer de front, comme l'aurait fait n'importe qui, il préférait user de la ruse et de moyens détournés pour faire monter la pression. Il voulait la déstabiliser, l'effrayer et la rendre incapable de ne pas penser à lui lorsqu'elle mettrait un pas dehors. Je penchais pour un homme jusqu'à maintenant, au vu des maigres indices éparpillés ici et là. Mais une femme est tout à fait capable de ce genre d'agissements perfides alors je réservais mon jugement en attendant d'avoir de plus amples informations. En tant qu'avocate, elle avait du se faire de nombreux ennemis alors distinguer la personne responsable de cette machination dans le flot d'accusés n'était pas une mince affaire. Et c'était justement ce pourquoi je me trouvais impliqué dans l'affaire. C'était mon job d'établir un profil correspondant au malfaiteur. Dans les plus brefs délais, si c'était possible, pour éviter le pire.

Parce que je savais très bien que la personne n'allait pas s'arrêter à de simples menaces.

Mais je ne m'attendais pas à être menacé d'une batte de baseball en allant prévenir ma nouvelle voisine de mon arrivée. Chouette, l'accueil de bienvenue. Surtout que ma présence n'a pas spécialement l'air de lui plaire et je ne pense pas que cette impression va s'amenuiser avec les nouvelles que j'apporte en me présentant devant sa porte. Jillian n'a pas l'air d'avoir beaucoup changé, malgré la rigueur de ses expressions. Un visage plus jeune apparaît furtivement devant mes yeux, ainsi qu'une fine silhouette vêtue d'un ensemble aux couleurs de notre lycée et je secoue la tête. « Parce qu'une personne que tu as envoyé en prison cherche à t'atteindre ? Ce qui peut impliquer la mort par cause de décès ? » je réponds ironiquement, en croisant les bras sur mon torse. Avant de hausser les sourcils à sa remarque. « Ne me tente pas. » je rétorque, avec un large sourire. J'étais plutôt du genre casanier, de manière générale. Mais je n'étais pas assigné ici pour agir comme je le faisais pendant le peu de temps libre dont je disposais. Autant être un voisin envahissant, comme elle le soulignait. De toute façon, le but de cette mission était de veiller sur elle, pas de me prélasser dans une grande maison en attendant que le suspect vienne de lui-même. Sa réponse à ma question concernant la batte lui tire une réponse railleuse et je lève les yeux au ciel. Elle avait décidé d'être insupportable. Et je n'avais pas signé pour du babysitting. « J'espère pour toi que tu n'invites pas souvent, alors. » Parce que j'avais de la peine pour les malheureux qui avaient le malheur de se trouver sur son paillasson. Mais la dame pose enfin son arme de fortune sur le côté avant de m'inviter à entrer et je ne me fais pas prier.

Cependant, je ne pensais pas non plus me faire aboyer dessus, à peine un pas posé dans la maison. Une créature pleine de poils me fait face et je fais un pas en arrière, pas spécialement rassuré. Voilà pourquoi mes animaux de compagnie se résument à une tortue et un gecko. Ils sont tranquilles, ils ne bavent pas et ne courent pas dans tous les sens. Ils ne troublent pas mon calme. Alors oui, ils ne sont pas d'une grande aide pour défendre la maison, en effet, mais c'est un détail. Je n'ai pas le temps de me mettre en position de défense que deux grosses pattes viennent se poser sur mon torse et qu'une langue ne vienne me léchouiller visage. Urgh. Je ne sais absolument pas quoi faire pour que la bestiole ne me lâche. Si je me débats, ça va l'exciter encore plus et je vais me retrouver avec la face encore plus visqueuse, si c'est vraiment possible. « Fais quelque chose, par pitié. » Finalement, mon hôte est dotée d'un peu d'indulgence et l'animal finit par me lâcher pour se mettre aux pieds de sa maitresse. Pfiou, j'ai cru que j'allais mourir étouffé. Et elle n'a pas l'air désolée le moins du monde, la bougresse. Je retiens. Mon esprit se remet à tourner furieusement lorsqu'elle revient dans le vif du sujet. Mise en scène typique. Ce qui voulait dire que la personne connaissait son adresse, ce qui n'était pas de bonne augure. « Il faut qu'on puisse étudier ces lettres au bureau, elles peuvent contenir des indices. » je lui explique d'un ton parfaitement professionnel. Puis je passe une main dans mes boucles avant de la glisser sous mon menton. « Et on doit établir la liste de toutes les personnes qui ont perdu en procès contre toi et qui ont été relâchées de prison récemment, disons ces six derniers mois. » Par déduction, quelqu'un qui cherchait à se venger d'une telle sorte devait certainement avoir subi une lourde peine. Il cherchait à lui faire subir ce qu'il avait vécu, à fragiliser son équilibre. À se venger de la sanction qu'il avait reçu et qui avait certainement détruit sa vie. Alors il se permettait de penser qu'il pouvait détruire la sienne, en échange.                      

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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyJeu 12 Nov - 15:51

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Reid & Jillian

Dire que la présence de Reid dans ma maison, et finalement dans ma vie, m’emmerdait était un euphémisme. Disons plutôt, pour éviter de l’incriminer lui directement, que ce sont les motifs pour lesquels il est là, que je n’apprécie guère de devoir me le coltiner comme voisin. J’appréciais ma liberté et mon indépendance, sauf que là, j’avais l’impression de les voir disparaître sans avoir demandé quoi que ce soit. J’aurais pu me retrouver menotter à lui toute la journée que l’impression aurait été la même. Et vous savez quoi ? Ça n’avait rien d’agréable, bien au contraire. Je voulais continuer de vivre normalement, et savoir qu’on surveillait mes faits et gestes pour assurer une quelconque protection, ça n’avait, par définition, rien de normal. C’était purement et simplement, un Enfer. Et sa remarque ne fait qu’augmenter mon agacement. Le sarcasme, c’était chasse gardée, d’accord ? « Merci pour cette remarque des plus évidente, Agent Hensley. Qu’est-ce que je ferais sans vous et votre logique imparable ? » Sérieusement. Sur tous les agents dont dispose le FBI, il fallait que je me le coltine, lui. Pourquoi ? Dites-moi pourquoi ? Bon, lui ou un autre, je n’aurais pas plus accepté la situation, mais là… Je connaissais Reid depuis le lycée, enfin dans la mesure où on pouvait se considérer comme des connaissances. On ne s’était jamais réellement adressé la parole avant aujourd’hui, et c’est sans doute ce qui me donnait l’impression d’être dans un mauvais film. Le revoir après autant d’année, c’était bizarre. Et devoir passer plus de temps avec lui que je n’en passais avec ma propre famille, ça l’était encore plus. Même si c’était purement professionnel, ça me rendait mal à l’aise. Je lève finalement les yeux au plafond avant de le fusiller du regard. Hors de question qu’il joue les envahisseurs. « N’y penses même pas. » je réponds, les sourcils froncés, mes yeux fixés dans les siens. Je refusais de prendre mon petit-déjeuner avec lui le matin. Et puis quoi encore ? Qu’il vienne aussi me border, tant qu’on y était. Bordel.

Si mon accueil s’était avéré bien loin d’être chaleureux, je n’étais pas certaine qu’il apprécie celui que Rudy allait lui réserver. Et finalement, je ne regrette pas du tout de n’avoir que très peu d’autorité sur cette boule de poils. Parce que la tête que tire Reid est délectable et je ne peux pas m’empêcher de sourire, amusée par la situation. Rudy peut impressionner par sa taille et par ses aboiements, mais en vérité, ce n’est qu’une grosse peluche incapable de faire du mal à qui que ce soit. Il préfère devenir l’ami de tous les inconnus qu’il croise, quémander des caresses et autres papouilles en regardant tout le monde avec sa tête de chien malheureux. Comme s’il l’était vraiment. Ce fourbe sait comment obtenir mon attention, et comment procéder quand je ne lui en donne pas assez, juste histoire de me faire culpabiliser d’avoir une vie. Enfin bref. Je vois bien que Reid n’est pas le plus à l’aise, ce que je peux comprendre, et même si je pourrais payer pour l’entendre me supplier encore un peu de lui venir en aide, j’ai un cœur. Enfin, en théorie. « Attends, j’ai des doutes sur un point. Est-ce que tu crois que tu pourrais me rafraîchir la mémoire ? » je demande, faisant mine de réfléchir. « On ne t’apprends pas à te défendre au FBI ? » Mon sourire fait trois fois le tour de mon visage, alors que lui, il ne semble pas du tout sourire. Je décide qu’il est temps d’arrêter le supplice et j’appelle Rudy qui viens s’asseoir devant moi en remuant la queue, tout fier de lui. J’adore ce chien et au moins, je sais comment me débarrasser d’Hensley. Simple et efficace. Je m’excuse pour la forme, histoire d’être polie, mais je n’en pense pas un mot, évidemment.

Puis je retrouve mon sérieux, changeant de sujet. Il fallait qu’on aborde la raison qui l’obligeait à être là aujourd’hui, même si je n’en avais pas la moindre foutue envie. Parce que je restais persuadée, du moins, j’essayais, que ça restait des conneries, qu’on voulait juste m’effrayer, rien de plus. Et ça marchait. Seulement, j’étais bien trop fière pour l’avouer. D’autant plus que montrer ma peur ne ferait que de donner raison au type qui m’envoyait toutes ces lettres et ça, il en était hors de questions. J’avais appris à ne jamais montrer mes doutes ou ma peur, je devais continuer à en faire de même. « Prends-les. » je réponds en haussant les épaules, avant de récupérer l’enveloppe encore fermée et de la lui tendre. « Je te laisse même l’honneur de la lire. » De toute façon, elle devait être comme toutes les autres, je n’avais même plus envie de me fatiguer à en découvrir son contenu. Toujours les mêmes mots, les mêmes menaces, la même manière de faire. La seule chose qui avait changé, aujourd’hui, ce le lieu où elle avait été déposé. « Et j’en ai toute une collection dans le salon. Tu serais impressionné. » Jouer la carte de l’humour pour dédramatiser, un art que je maîtrisais à la perfection. Puis je me contente de hocher la tête à ses mots, tout en croisant les bras sur ma poitrine. « J’espère que tu as toute l’après-midi devant toi, dans ce cas. » J’exerçais depuis longtemps maintenant et le nombre de personnes que j’avais envoyé en prison et ayant purgé leur peine ne devait pas se compter sur les doigts d’une seule main. C’est dans un soupire que je l’invite à regagner le salon, profitant du lieu pour lui montrer le tas de lettre qui s’entassait sur ma table, avant d’ouvrir l’un des placards de mon buffet d’en sortir plusieurs dossiers. Dossiers qui comportaient toutes les affaires sur lesquelles j’avais travaillé, de la plus simple à la plus sordide. « Tu penses vraiment qu’il y a plus que des menaces derrière ? » Question idiote. Il était évident qu’il le pensait sinon il ne trouverait pas dans ma maison. « Ce n’est pas la première fois qu’on me menace et ce ne sera pas la dernière. C’est le cas à chaque fois que je gagne un procès et je ne perds que très rarement. » j’annonce, avec une petite pointe de fierté. « Et comme tu peux le constater, je suis toujours là. Alors pourquoi ce serait différent cette fois-ci ? Parce que je reçois des courriers ? »   Le mode opératoire était différent, mais jusqu’à présent, le résultat était le même. A peu de chose près. Oui, il connaissait mon adresse, mais ça s’était arrêté là. « Il peut très bien s’amuser depuis sa cellule. Et dans ce cas, vous perdez votre temps. » Et je perdais le mien, accessoirement.

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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyMer 30 Déc - 18:58

Profiling & babysitting : the crossover
Jillian & Reid

Comment dire ? Je me sens légèrement indésirable. Mais juste un peu. Trois fois rien. Je fais simplement mon job, bien que ce soit largement au-dessus de mes possibilités. Moi, je préférais rester dans mon bureau à construire des profils. Et accessoirement asticoter Poppy sur la tension sexuelle intergalactique entre elle et Walters. Qu'ils étaient les seuls à ne pas avoir remarqué, parce que ce sont de parfaits abrutis. Le travail de terrain, même si j'y ai été formé pour palier aux urgences, ce n'est pas ma tasse de thé. Et mes capacités physiques se résument à celles d'un bout de bois. Oui, je suis doté d'un grand sens d'autodérision comme vous pouvez le remarquer. Tout ça pour dire que je ne suis pas spécialement là de mon plein gré et qu'en plus, on me fait ressentir dans l'assemblée que je ferais mieux de rentrer chez moi. On ne pouvait pas faire plus sympathique comme accueil. J'avais l'impression de lui demander la lune alors que j'allais simplement habiter temporairement à côté de chez elle. Mais Madame en ferait presque une crise d'asthme, tellement elle exagère. Les femmes, j'vous jure. « Il était temps de reconnaître mon talent, Maître Rindell. » je lâche, avec un sourire amusé. Nous ne nous étions jamais adressés la parole au lycée, mais vu la teneur des répliques qui fusaient actuellement, je ne savais si c'était bien mieux. Mais plus divertissant, en tout cas. Mais me coltiner une ancienne élève de l'école comme "victime" à protéger n'était pas dans mes projets, surtout quand elle avait une répartie aussi cinglante à mon égard. « Dommage, je me contenterais donc de t'observer quotidiennement depuis la fenêtre de ma cuisine. Avec des jumelles. » je commence, avant de reprendre, faisant mine d'observer la décoration intérieure. « Ils en font d'une netteté et d'une portée presque surnaturelles en plus, au FBI. » je rajoute en haussant les épaules, ma nonchalance démentie par la moquerie qui étire mon visage.

Difficile de ne pas attraper la perche tendue si volontiers. Ce n'était pas pour rien que Poppy me traitait régulièrement "d'être adorablement insupportable".

Un visage d'ange pour un coeur de diablotin.  

Mais ma superbe se carapate quand l'énorme créature poile se jette sur moi, me réduisant à l'impuissance. À l'aide. J'aime les animaux qui ne gesticulent pas, qui ne bavent pas et qui ne demandent qu'à être nourris et observés. Et elle me rappelle gentiment ma non-crédibilité en temps qu'agent. Qui a été la raison principale de mon assignation à cette mission. Je ne ressemblais pas du tout à un membre du FBI ce qui équivalait à être parfaitement banal, donc parfaitement adéquat pour passer inaperçu. Chouette. C'est sûr que je n'avais pas le charisme en béton à Shepard mais ça faisait un petit peu mal, quand même. « Je sais me battre mais je prône la résolution des problèmes par le langage et non la violence. » je rétorque comme un parfait intello, dans l'optique de me sauver un peu la mise. « Et je vais rarement sur le terrain, pour ta gouverne. Je suis le cerveau du groupe, habituellement, pas les muscles. » Donnez moi deux heures et des données à trier pour trouver un suspect et je suis votre homme. Après, je ne peux pas certifier un pourcentage de réussite. Finalement, la maîtresse de maison s'autorise un peu de compassion avant de rappeler son chien à ses côtés et je me rappelle soudainement qu'il faut respirer pour vivre. Cette femme est une véritable diablesse et je sens que je vais avoir du fil à retordre.

Rendez-moi mon appartement et ma chaise de bureau molletonnée, s'il vous plaît.

Nous arrivons enfin au vif du sujet, concernant les lettres anonymes reçues par l'avocate. Je vois bien qu'elle n'y croit pas et que ça l'ennuie profondément d'être surveillée par le bureau d'investigations mais ce n'était que par pure prévention. Si nos pistes ne menaient strictement à rien, nous allions devoir relâcher la corde et retourner vaquer à nos occupations. Mais tant que nous n'avions aucune certitude, il était préférable de faire attention. Machinalement, je glisse ma main dans la poche arrière de mon jean pour en sortir une paire de gants en nitrile, sous le regard perplexe de Jillian. « Quoi ? On ne sait jamais ce qui peut arriver pendant une enquête. » Je me baladais rarement sans parce qu'il y avait toujours moyen de tomber sur des preuves quelque part. Et je voulais éviter de mettre mes empruntes partout, en plus des siennes. De plus, certaines personnes à l'esprit infiniment dérangé aimaient bien incorporer des produits dans le papier. « Je suis flatté. J'étais vraiment impatient de lire des menaces de mort, c'est mon péché mignon. » je rétorque ironiquement, avant de chasser quelques boucles d'un mouvement de tête. J'entends à peine sa remarque concernant les autres spécimens, mes yeux parcourant les courtes lignes menaçantes qui s'étendent sur la missive. Missive que je tiens à bonne distance de mon visage, par sécurité. Je continue en lui exposant la suite du programme, déterminante pour réduire l'entonnoir des possibilités. Il fallait écarter le maximum de monde. Trouver les éléments essentiels pour se diriger sur la bonne voix.

Je fais quelques pas pour la suivre dans le séjour, continuant d'observer la lettre tandis qu'elle sort ses cousines du buffet. Demandant la permission de m'asseoir avant de me laisser tomber sur l'une des chaises autour de la table, étalant les lettres de quelques mouvements de bras. « Mmh. » Les rouages de ma cervelle s'activaient furieusement et je passe de l'une à l'autre, cherchant les similarités, les différences, des indices concernant l'auteur de ces lettres. « C'est une raison suffisante à certains pour se venger. Qu'ils soient les criminels eux-mêmes ou de la famille à qui tu as arraché un être cher pour le jeter en prison, c'est assez pour avoir envie de te faire payer. » je réponds honnêtement, sans prendre de pincettes. Pas besoin d'aller par quatre chemins, avec elle, elle me l'avait fait rapidement comprendre. « Ce n'est pas parce que personne n'a jamais rien tenté jusque là que tu dois te croire en sécurité. Tu devrais le savoir mieux que quiconque.  » je rajoute, en lui jetant un regard plein de gravité. Tous les malfrats n'étaient pas enfermés à perpétuité. Et entre quatre murs en béton armé, on avait largement assez de temps pour conspirer à se venger. Il suffisait d'un peu de temps mais certains sortaient et n'attendaient que le bon moment pour passer à l'acte. « Ou il peut très bien être dans la rue en train de t'attendre. Voir même de nous observer. Tu n'en sais rien, Rindell. Et tu n'es pas invincible, aux dernières nouvelles. Alors assure tes arrières pour éviter un drame. » je cingle, agacé par sa manière de se croire intouchable. Avant de soupirer, retournant à l'analyse des lettres disposées devant moi. Mes sourcils se froncent et je reste silencieux quelques longues minutes avant de prendre la parole. « Pour moi, c'est un homme. Qui doit être assez grand et musclé, vu la pression qu'il a mis sur le papier en écrivant. On peut imaginer quelqu'un d'assez violent, ou abrupt, du moins. Les phrases sont concises, elles vont droit au but. Une femme aurait enjolivé la chose, précisé davantage. » je marmonne, les yeux parcourant les différentes lettres, zig-zaguant entre les lignes. « Le grammage est commun, il n'y a pas beaucoup d'attention portée à la rédaction. Quelqu'un plutôt jeune. Entre vingt et trente ans. » je rajoute, en levant les yeux pour l'observer. « Ça te donne assez de pistes pour réduire le nombre de dossiers ? » Je cherche son regard du mien, mon sérieux retrouvé depuis le début de mon observation minutieuse des missives. J'étais passé en mode travail. « Avec un coup de chance, ça ne prendra pas tout l'après-midi. » je ne peux néanmoins pas m'empêcher de souffler, moqueur.

J'étais bon dans ce que je faisais, tout simplement.            

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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyVen 22 Jan - 1:38

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Reid & Jillian

Mon principal problème, outre la présence plus qu’indésirable d’Hensley dans la maison voisine pour, je cite ‘garder un œil sur moi’, c’est que j’ai une fierté aussi grosse qu’une maison avec piscine et terrain tennis. Je détestais me montrer faible, exprimer mes sentiments et plus particulièrement mes insécurités ou mes inquiétudes. Et le simple fait qu'il soit là prouvait que je n’étais pas capable de me protéger toute seule, ce qui, au fond, était peut-être vrai. Même si je doutais sincèrement qu’on me veuille réellement du mal. M’effrayer, oui, mais me tuer, je n’y croyais pas une seule seconde. Mais ce que je pouvais penser, le FBI n’en avait rien à faire, j’en avais la preuve sous les yeux. Reid était là, sans doute un peu trop et il avait décidé de pointer le bout de son nez au pire moment. Je savais qu’il avait pu lire la méfiance et la peur dans mes yeux au moment même où je lui avais ouvert la porte. Puis même si il n’en avait pas eu le temps, la batte que j’avais essayer de cacher, maladroitement, dans mon dos, était suffisamment significative. Et je même si je ne le connaissais que très peu, finalement, j’en savais assez pour savoir qu’il avait un œil et un sens de l’observation plus élevé que la moyenne. Et ça me fascinait autant que ça m’effrayait. Je refusais qu’il puisse me lire comme dans un livre ouvert, en plus de venir empiéter sur mon territoire et de venir jouer aux sarcastiques dans ma propre maison. Bon sang, les hommes, je vous jure. « Ne le prends pas pour un compliment. » je lâche en roulant des yeux. J’allais vraiment devoir le supporter pendant plusieurs jours ? Non, parce que j’ai déjà envie de hurler de frustration, alors qu’est-ce que ça allait être à la fin de tout ce merdier. L’un de nous deux n’allaient pas en ressortir vivants et je ne pouvais sincèrement rien promettre. Il avait réponse à tout et ça commençait vraiment à m’irriter. Je me retiens de râler comme un enfant mécontent devant ses paroles, me contentant de le foudroyer du regard. « Fais donc ça, ce sera peut-être la seule occasion que tu auras pour te rincer l’œil. J’espère que tu apprécieras la vue. » Parce que oui, ça m’arrivait de me balader en petite tenue dans ma maison. L’avantage de vivre seule et de ne jamais avoir eu de voisin jouant sur le voyeurisme. Mais j’étais persuadée que le plus gêné de nous deux, ce serait lui, pas moi.

Rougira bien qui rougira le dernier, comme on dit.

Rudy décide qu’il s’agit du bon moment pour venir salué notre non-invité, à sa manière, évidemment. C’est à dire les deux pattes avant posé sur son torse et à coup de grands coups de langues que je n’ai même pas envie de stopper dans la scène qui se joue devant moi est hilarante. Reid a l’air tétanisé et j’en viens à me demander s’il a les réelles capacités pour me défendre en cas de danger. Parce qu’il était là pour ça, non ? J’appelle finalement mon chien, pour éviter la syncope à notre cher agent, ne pouvant pas m’empêcher de relever le ridicule de la situation. « Évidemment. Et on m’envoie le pacifiste pour me protéger. Logique imparable. » je marmonne entre mes dents. Même l’énorme boule de poils qui sert bien plus de peluche que de chien de garde serait sûrement plus efficace. Mais comme je suis une fille gentille, je me garde bien de lui partager le fond de ma pensée. « Oui, c’est ce que tout le monde dit pour se rassurer. » je réponds, un sourire étirant mes lèvres. Pourquoi on ne m’avait pas envoyer Monsieur Muscles à la place, hein ? Quitte à devoir me coltiner un membre du FBI, autant que ce soit agréable pour les yeux, non ? Je n’avais décemment pas la chance de mon côté, sur ce coup-là.

Mais l’heure n’est pas à la plaisanterie et même si je retiens qu’il y a potentiellement du beau monde dans l’équipe de Reid, parce que rappelons-le, je suis libre comme l’air, je reprends mon sérieux. Il n’était pas là pour une tasse de thé autour d’une partie de Scrabble et si coopérer nous permettait, à tous les deux, de retrouver notre vie, sans qu’on soit contraint à se côtoyer vingt-quatre heures sur vingt-quatre, autant en finir le plus rapidement possible. Je commence par la lettre que j’ai reçu peu de temps avant son arrivée, le regardant avec perplexité alors qu’il sort une paire de gant de ses poches. Avant d’hausser les épaules. Il faisait son job après tout, rien de bien étonnant à cela finalement. « J’ai toujours su que tu avais un petit côté bizarre. » je souffle, amusée, devant sa remarque avant de lui faire part de la montagne d’autres lettres, sans doute toutes similaires à celle-ci qui s’entassent dans mon salon. J’avais plusieurs fois eu envie de les jeter, de les brûler pour en faire un grand feu de joie, mais quelque chose m’en avait empêché. Sûrement par déformation professionnelle. Elles étaient des preuves et en tant qu’avocate, je savais très bien que tout pouvait faire pencher la balance. Que ce soit dans une enquête ou lors d’un jugement. On se dirige enfin vers le salon où je lui donne les différents courriers reçus ces dernières semaines avant de sortir les dossiers de toutes les affaires sur lesquelles j’avais travaillé depuis mon diplôme. Et ça fait beaucoup de classeurs. Je fini par le rejoindre autour de la table, m’asseyant en face de lui, lui posant la question qui me brûlait les lèvres depuis bien trop longtemps. Je n’arrivais pas à me croire en danger, ça me semblait improbable, presque irréel. Pourtant, j’étais la mieux placée pour savoir qu’on pouvait l’être sans le savoir, que le pire drame pouvait nous tomber dessus sans qu’on ne s’y attende… Mais parce que j’avais déjà connu quelque chose de semblable à tout ça, je refusais de penser que ça pouvait recommencer. « Je ne fais que mon boulot… » je souffle faiblement. Je savais que ce n’était jamais facile pour les familles d’accepter que les êtres qui leurs sont chers soient décrétés coupables, mais putain, est-ce qu’elles pouvaient se mettre deux minutes à la place de celle des victimes ? Si je suis devenue avocate, c’est pour envoyer les ordures qu’abrite ce monde derrière les barreaux, pas pour faire dans la dentelle. Je détourne légèrement le regard alors ses pensées rejoignent les miennes et je ferme les yeux, quelques secondes, pour calmer les battements de mon cœur. Je savais  qu’il ne faisait en aucun cas allusion à mon passé, parce qu’il ne savait pas, il ne pouvait pas, mais bien à la justice elle-même et ses peines parfois trop basses pour les crimes commis. Puis ma bouche s’ouvre, avant de se refermer presque immédiatement, par capitulation. Il avait raison et on le savait tous les deux. Mais je n’allais pas pour autant lui donner le plaisir de me l’entendre dire. Le laissant à sa lecture approfondie des lettres, je me lève, sans un bruit, pour me diriger vers la cuisine. Je récupère deux sodas ainsi qu’une bouteille d’eau et deux verres avant de les reposer sur la table et de me réinstaller à ma place initiale. Et je l’observe en silence, sans oser dire quoi que ce soit, jusqu’à ce qu’il reprenne la parole pour m’informer de ces analyses. Homme, plutôt jeune et musclés. Très bien. Ça ne réduisait pas de moitié les dossiers, mais au moins, on savait quel profil chercher. Mon regard croise finalement le sien et je me contente de secouer la tête par l’affirmatif. Je sépare en deux la pile de dossiers, faisant glisser l’une d’entre elle dans sa direction. « Je crois que la chance m’a malheureusement abandonné. » je réponds en lui jetant un petit regard en coin avant d’ouvrir le premier dossier pour recueillir les informations dont on avait besoin.

Et les heures s’écoulent et se ressemblent. J’ai arrêté de compter le nombre de dossiers que j’ai passé en revue et je crois que mes yeux commencent à me brûler. J’ai besoin d’une pause avant de perdre définitivement la vue. Je passe une main sur mon visage avant de me relaisser tomber contre le dossier de la chaise dans un soupir presque théâtrale. J’allais avoir besoin de quelque chose de plus stimulant que du coca si on continuait pendant des heures encore. Comme une verre d’alcool, par exemple. Mais cette pensée est bien vite balayée quand mon regard est attiré par l’un des dossiers non étudiés, sur la pile de Reid. Tascioni. Le procès me revient en mémoire comme un flash et je m’empresse de l’attraper pour l’ouvrir sur la première page, récupérant un article découpé dans un journal où on peut découvrir la photo du détenu. Grand, musclés et âgé d’à peine dix-neuf ans lors de sa condamnation. « Il est sorti de prison il y a quelques mois… Deux, je crois. » Mes yeux sont rivés sur la coupure avant de s’en détacher pour remonter jusqu’au visage du châtain. « Je l’ai défendu. » je souffle, mon cœur se remettant à battre sourdement dans ma poitrine. J’avais été commis d’office sur cette affaire et j’avais dû tenter de défendre l’indéfendable. Forcément, il avait écopé de la peine la plus lourde et m’en avait tenue pour responsable. « Quand on a perdu le procès, il m’a menacé. De mort. »


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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyMer 17 Mar - 20:08

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Fais donc ça, ce sera peut-être la seule occasion que tu auras pour te rincer l’œil. J’espère que tu apprécieras la vue. Je suis légèrement offensé par cette remarque. Il est vrai que je ne suis pas la personne la plus à l'aise avec la gente féminine de toute cette planète mais je me sentais insulté. Je ne peux empêcher le léger rougissement d'agacement qui teinte mes pommettes et je croise les bras sur mon torse, mordant l'intérieur de ma joue. « Je ne savais pas que tu faisais dans l'exhibitionnisme. » je lâche, en haussant un sourcil. De plus, ce n'était pas spécialement dans mes projets de me "rincer l'oeil", comme elle le dit si bien. Enfin, ça ne fait pas spécialement partie de mes hobbies mais disons que je pouvais faire une exception si ça avait le don de royalement l'embêter. « Peut-être que je peux gagner gros si je prends de jolies photos... » je marmonne en frottant mon menton, faisant mine de réfléchir. « J'ai toujours voulu m'essayer à la photographie. » je ronronne, un large sourire étirant à nouveau mes lèvres. C'était facile de voir à quel point elle se donnait du mal pour me répondre, essayant de me piquer avec ses mots pour conserver un certain contrôle sur la situation. Jillian cherchait à garder les rennes, même en dehors d'un tribunal ou de son bureau et c'était plutôt intéressant à observer. Mais je me serais passé de son molosse qui vient me souhaiter la bienvenue avec un peu trop de familiarité. Et je lève le menton à son commentaire sur mes capacités. « Techniquement, je ne suis pas là pour te protéger mais plutôt pour surveiller et appeler mon équipe si je considère qu'il y a quelque chose de suspect. » j'énonce platement, en haussant les épaules. Et je lui rappelle que je ne suis pas un homme de terrain à proprement parler, même si j'ai été formé pour. Je fais partie des têtes pensantes qui réfléchissent en amont et qui permettent aux bras de pouvoir se mettre en action. Et je n'avais aucune honte à le dire. Je me contentais très bien d'éplucher des documents et de trouver des corrélations entre les informations pour établir un profil. « Contrairement à certaines personnes dans cette pièce, il y a des gens qui savent être honnêtes sur ce qui leur fait défaut. » je réponds simplement. Et le sien était d'avoir une fierté plus grosse que Jupiter. Mais je finis par reprendre mon sérieux et écarter les plaisanteries pour passer à l'essentiel, c'est à dire les lettres qui s'entassaient dans son tiroir.

Assis autour de la table, j'étale les missives sur le bois verni, mes doigts gantés suivant les phrases écrites d'une main rageuse. Mes yeux scannent tous les éléments qui se trouvent à portée de regard. Le grain du papier, le moindre petit froissement, la torsion de certaines lettres, l'inclinaison de quelques mots. Quelqu'un lui en voulait et j'arrivais à le sentir simplement en posant les yeux sur ces messages écrits à l'encre noire. Et si ce n'était pas les criminels qu'elle avait envoyé en prison, ça pouvait tout à fait être quelqu'un de l'entourage proche. Parfois même des admirateurs qui cherchaient à se faire connaître, à attirer l'attention de leur cible. « Je sais. Mais ça ne change rien aux faits. » je réponds, en haussant les épaules. « Tu ne choisis pas toujours qui tu défends et tu ne fais que ton travail. Tu ne peux rien faire à propos de ce qu'il ressentent, à part t'en défendre si ça devient une source de danger. » je souffle, avant de reprendre ma lecture comparative. Si ce n'était pas les peines qui étaient trop courtes, c'était des échappées, des complices, des moyens toujours plus sournois pour s'en prendre à la personne qu'ils pensaient coupable. Et vu le nombre de personne menaçantes auxquelles elle avait du être confrontée, elle devait certainement savoir que le risque zéro n'existait pas. Je me contentais simplement de lui rappeler la réalité du monde dans lequel on vivait pour être certain qu'elle arrête de se croire invincible. Il suffisait d'un homme posté sur le toit d'en face pour lui tirer une balle dans la tête à n'importe quel moment, d'un plan parfaitement ficelé pour l'enlever quand elle sortirait du travail. La personne qui avait déposé cette lettre, un peu plus tôt, devait s'être renseignée sur ses habitudes, voire même connaître son emploi du temps. Mais elle reste muette et je la vois se lever du coin de l'oeil pour disparaître momentanément dans ce qui doit être la cuisine, revenant avec de l'eau et deux sodas. Je tends le bras pour en attraper un, histoire de me sucrer le bec, l'ouvrant prestement avant d'en boire une longue lampée qui me picote la gorge. Puis mes yeux s'abaissent de nouveau pour chercher des similitudes entre les écrits.

Je voulais trouver des indices, des liens que je puisse assembler les uns aux autres pour détailler la personnalité de l'auteur de ces lettres. Parce que c'était définitivement un homme et plus j'avance, plus les critères se forment dans le creux de ma tête. J'en fais part à la jeune femme qui se contente de me tendre une partie de ses dossiers. Chouette, il allait falloir largement plus que ça pour réduire les recherches. Les heures passent, en silence et je parcours les documents à portée de main pour essayer de mettre un visage sur les lignes manuscrites. J'avais une idée assez précise de ce que je cherchais mais j'essayais de me fier aux faits et non pas à mon instinct. Mon visage se lève à son long soupir et mes yeux parcourent le sien, jusqu'à ce qu'elle se redresse subitement pour attraper un dossier qui dépasse de ma pile. « Qu'est-ce que ? » je glapis, avant qu'elle ne retourne un article de journal dans ma direction. Procès Tascioni. Et vu la tronche du bonhomme sur la photo, malgré son jeune âge, il y a des possibilités qui se forment dans mon cerveau. Davantage avec les paroles qui suivent. « Je vais transmettre son nom à mon équipe pour qu'ils épluchent ses relevés et toutes les opérations qu'il a pu effectuer depuis sa sortie de prison. S'il le trouvent, ils vont engager une surveillance pour guetter ses faits et gestes. » je souffle, les lèvres plissées. Pourtant, je recule dans ma chaise, me redressant et croisant les bras sur mon torse. « Mais on ne peut pas crier victoire aussi vite. Les critères correspondent mais ça ne veut pas dire que c'est forcément lui. » je rajoute, en rassemblant les lettres en un petit tas. Puis ma langue passe furtivement sur mes lèvres pour les hydrater et je finis par prendre une nouvelle gorgée de soda. « On doit étoffer nos recherches pour voir s'il y a d'autres personnes susceptibles de rentrer dans le profil. » je termine, avec une profonde fatalité. Je ne voulais pas lui donner le moindre espoir alors que nous venions à peine de commencer à chercher. Il arrivait que l'on croie tomber sur des coïncidences qui finissaient par nous mener droit dans le mur. Et à force de s'acharner sur une information ou une personne qui semblaient à priori suspectes, on manquait d'autres éléments capitaux. « Mais j'en ai déjà appris suffisamment pour aujourd'hui. » Prudemment, je replie les missives avant de les entourer de l'élastique qui les maintenait au départ, relevant la tête en direction de Jillian. « Je vais continuer à étudier les lettres depuis chez moi et embarquer les dossiers de tes procès au bureau, si ça ne te dérange pas. Je pense que quelques cerveaux supplémentaires pour les analyses ne seront pas de refus. » je souffle, avant de m'étirer comme un chat et de terminer ma boisson. « J'imagine que je n'ai pas besoin de te rappeler de faire attention à qui tu ouvres la porte, de ne pas accepter de la nourriture sans savoir d'où elle provient et ne pas rentrer toute seule en pleine nuit ? » je l'interroge, avec un demi-sourire qui est loin d'être amusé. Connaissant la bestiole, elle était capable du pire pour se prouver qu'elle était une femme forte et indépendante. « Je suis à côté, si jamais. » je rappelle, avant de me lever, lui jetant un regard concerné.     

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Jillian Rindell
Deuxième génération

Jillian Rindell


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MessageSujet: Re: I don't need to be protected | Reilian #1 I don't need to be protected | Reilian #1 EmptyMer 7 Avr - 11:18

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Reid & Jillian

Il était mignon. Surtout quand ses pommettes se teintaient de rouge, signe que je venais de frapper juste. Il n'avait pas réellement changé depuis le lycée et c'était une réelle chance pour moi. Je ne le connaissais, certes, pas excessivement très bien, mais j'en sa aïs suffisamment pour espérer que ses relations avec les personnes de types féminins le mettent toujours mal à l'aise. Et oui, je m'en réjouissais, tel l'être diabolique que je pouvais être quand on me tapait un peu trop sur le système nerveux. Et Reid battait tous les records et en un rien de temps. Et si je pensais avoir réussi à lui rabattre le caquet, c'était sans compter sur son horripilante manie à trouver le moyen de m'agacer encore plus. Qu'il essaie seulement et je lui faisais manger son appareil photo au petit-déjeuner. « Malheureusement, tu portes une insigne et je sais que tu y tiens. Et soyons honnête, la prison, ce n'est pas décemment pas fait pour toi. » Il se ferait dévorer en moins de temps qu'il en aurait besoin pour dire ouf. Déjà qu'il tremblait presque de peur devant mon chien alors au milieu de criminels, je ne préférais pas imaginer. Non vraiment, je me demandais pourquoi c'était lui, qu'on avait envoyé pour me servir de baby-sitter. J'aurais sincèrement préféré que ce soit son collègue... « Génial. » Donc il surveillait et ensuite ? Si il venait à se passer quelque chose, il allait simplement se contenter d'appeler la cavalerie ? Autant aller m'enterrer tout de suite dans mon jardin. « Et donc ta présence dans la maison juste à côté de la mienne est supposée me rassurer ? » Non parce qu'en plus de m'énerver, elle me donnait juste l'impression d'être épier pour pas grand chose. Mes sourcils me froncent suite à sa réflexion et je croise les bras sur ma poitrine, sans le lâcher du regard. « Ta liste doit être vraiment longue, alors... » j'ajoute, un sourire étirant soudainement mes lèvres.

Mais l'heure n'est plus à la plaisanterie et notre sérieux revient presque aussitôt. À voir le nombre de lettres de menaces étalées sur la table, je réalise que j'ai peut-être sous-estimé son émetteur. Pourtant, ça faisait des mois que ça durait et j'aurais peut-être dû admettre la possibilité que ce soit plus sérieux qu'une simple envie de me faire peur. Ce n'était pas la première fois qu'un avocat recevait de menaces, mais souvent elles n'étaient là que pour l'intimidation. Je comprenais qu'on soit des cibles potentiels pour les criminels qu'on envoyait derrière les barreaux avec une défense infaillible ou ceux qu'on ne pouvait pas défendre correctement parce qu'on savait qu'ils ne méritaient rien de plus que la prison à perpétuité. Mais allez faire comprendre à un homme pour qui la notion du bien et du mal n'avait plus aucun sens qu'il n'avait que ce qu'il méritait. C'était invraisemblable. « Donc je dois faire quoi ? Accepter qu'à chaque fois que j'enverrai quelqu'un derrière les barreaux, je deviendrais une cible potentielle ? » je demande en soupirant. J'aimais mon travail, plus que tout et c'était pour qu'il y ait une justice dans ce bas monde que je faisais ce métier, mais si c'était pour vivre dans la peur, j'avais peut-être fait le mauvais choix de carrière. « Je n'ai pas envie de passer ma vie à me défendre. » J’étais devenue avocate pour défendre les autres, pas pour me défendre moi-même contre des tarés psychopathes. Je n’avais pas la force pour ça, ni les capacités. Je le laisse finalement à sa lecture pour faire un aller-retour rapide à la cuisine pour aller nous chercher de quoi tenir dans nos recherches, avant de revenir et d’écouter le profil de celui qui pourrait être mon assaillant. Et s’en suis de longues, très longues heures, à éplucher minutieusement chaque dossier.

Jusqu’à ce que mon regard soit attiré sur le dossier en haut de la pile de Reid et que tout me revienne par flash. Ça faisait plusieurs années maintenant que je l’avais défendu et je me souvenais avec exactitude chacune de ses paroles. Je les avais effacée de ma mémoire parce qu’à l’époque, ça m’avait semblé franchement dérisoire, mais aujourd’hui, j’avais de sérieux doutes. Je hoche la tête aux explications du châtain, un nœud se formant dans mon estomac. Évidemment. Demain, on pouvait apprendre qu’il possédait une tonne d’alibi et on serait contraint de recommencer à zéro. « Je sais… » J’avais hâte de reprendre une vie normale, mais on ne pouvait pas brûler les étapes. Je n’étais pas flic, encore moins agent du FBI, mais j’en savais suffisamment pour savoir comment fonctionnait une procédure. « Non, tu peux les prendre. » je souffle en haussant les épaules. Ces dossiers étaient bouclés depuis plusieurs années déjà, pour la plupart, et je n’en avais pas forcément l’utilité en ce moment. « Je te le ferais savoir si j’ai besoin de l’un d’entre eux. » Je l’observe s’étirer puis se relever et je secoue la tête, dépitée, quand il se sent obligé de me rappeler de faire attention. « Je tâcherais de m’en souvenir. » je rétorque, dans un petit sourire. Faire attention à qui se trouvait derrière ma porte ou ne pas accepter de nourriture, ça, c’était dans mes cordes. Mais ne pas rentrer seule alors que la nuit est tombée, ça, ça allait être une autre paire de manche. Je restais parfois très tard au bureau et je n’avais pas trente-six autres solutions. Je n’allais pas demander à l’un de mes collègues de faire des heures supplémentaires juste pour avoir quelqu’un avec qui faire le trajet du retour. « Je ne risque pas de l’oublier. » Et je me faisais toujours une immense joie de l’avoir comme nouveau voisin. Voisin que je raccompagne jusqu’à la porte, avant de bégayer quelques remerciements et de le regarder s’éloigner vers sa propre maison.

Peut-être qu’en fin de compte, ce ne serait pas si terrible que ça.

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