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Why I’m so afraid | Waldstätten family

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AuteurMessage
Tonie Waldstätten
Deuxième génération

Tonie Waldstätten


Date de naissance : 29/11/2002
Messages : 243
Date d'inscription : 10/04/2020


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MessageSujet: Why I’m so afraid | Waldstätten family Why I’m so afraid | Waldstätten family EmptySam 16 Mai - 17:53

Why I’m so afraid
Thalia & Noah & Tonie

Ça fait des jours que je ne dors plus, que me traîner hors du lit pour essayer de continuer à vivre est une épreuve que je trouve insurmontable et je ne parle même pas de mes angoisses, qui me nouent l’estomac et viennent me hanter à chaque fois que je ferme les yeux. Et peut-être que je n’aurais pas dû aller lire des témoignages sur internet et parcourir un nombre incalculable de forums pour tenter de ma rassurer, parce qu’en toute honnêteté, ça n’a eu que l’effet inverse. Je suis encore plus perdue qu’avant. Pourtant, je n’ai jamais été aussi sûre de moi, je ne veux pas d’un enfant. Ni maintenant, ni dans dix ans. Je suis trop jeune pour assumer une telle responsabilité et tout ce que je souhaite, c’est reprendre une vie normale, le plus vite possible et oublier. Oublier qu’il y a ce truc en moi, ce qui est déjà suffisamment anxiogène comme ça, et que dans neuf mois, si je décide de ne rien faire, ma vie, celle d'Erwin et de nos parents, ne seront plus jamais comme avant. Et je ne veux pas de ce changement, je ne veux pas mettre mes rêves et mon avenir en stand-by pour m’occuper d’un marmot qui braille à longueur de temps. J’ai essayé, de me projeter, mais cette perspective m’est inconcevable. Elle ne peut pas exister, et encore moins maintenant. Alors j’ai essayé de me persuader qu’avorter, c’était la meilleure chose à faire, pour moi, pour lui et pour le microbe. Seulement, maintenant que tout devient réel, bien trop réel, je ne sais plus de ce que j’ai envie ou non. Comment être certaine que c’est la meilleure chose à faire ? Comment savoir que dans quelques années, je ne regretterais pas mon choix ? Le problème, c’est que la question est valable dans les deux cas et malheureusement, je ne peux rien prévoir à l’avance… Je ne peux pas faire un saut dans le futur pour savoir ce que sera ma vie et si elle me conviendra ainsi. Mon cerveau n’arrive plus a assimiler la moindre petites informations, je n’entends que des bouts d’explications fournies par le médecin, et je me contente de hocher la tête pour montrer que je comprends, mais la vérité, c’est que je ne comprends plus rien. J’ai l’impression d’avoir laissé mon cerveau dans la salle d’attente, et qu’il attend, aux côtés de mon père, que je vienne le chercher une fois que tout sera terminé. Et au moment où le médecin me tend la feuille de consentement à signer, ma main se glisse dans celle de ma mère, espérant trouver tout le courage nécessaire pour sauter le pas. Toutes les certitudes que je pouvais avoir il y a encore quelques heures se sont de nouveau envolées. Je n’arrive pas à m’enlever ce doute qui m’assaille, à le faire taire une bonne fois pour toute. Et si je faisais une connerie…?

J’ai signé. Je ne sais pas où j’ai trouvé la force de le faire, ni comment j’ai réussi à masquer les tremblements de ma main, mais je l’ai fait. « J’ai peur… » je murmure à ma mère, alors que le docteur s’éclipse, un court instant, avant de revenir avec un cachet blanc et un verre d’eau, qu’il me tend. Je l’observe quelques secondes, en silence, sans oser faire le moindre geste avant de récupérer le tout, le cœur battant la chamade. « Prends ton temps. » m’annonce le médecin, avant de retourner s’asseoir en face de nous. Un silence s’installe, et je crois que je manque d’air. J’ai l’impression d’étouffer, de suffoquer, et que les murs blancs se rapprochent, se resserrent, jusqu’à venir m’écraser. Mais le pire, je crois, c’est cette prise de conscience…  Comprendre qu’il y a un futur être vivant, logé dans le creux de mon ventre, qui se développe, qui deviendra un petit Homme dans quelques mois et qu’en avalant ce médicament, je mettrais fin à tout ça. Je n’y arriverais pas… Je sens les larmes me monter aux yeux, le verre et le cachet m’échappent des mains et je me redresse dans un sursaut, la chaise venant s’écraser sur le sol. Son contact avec le sol me glaçant le sang, et, entre deux sanglots, je murmure. « Je… je ne peux pas. Je suis désolée. » La fin de la phrase est prononcée à voix basse, pour que ma mère soit la seule à l’entendre et par peur de lire la déception sur son visage, se mêler à l’incompréhension du médecin, je préfère fuir. Je n’attends pas qu’on essaie de me retenir, qu’on me demande de réfléchir, parce que ça ne changera rien. Je suis perdue, juste perdue. Je quitte la pièce, sans prendre la peine de refermer la porte derrière moi, je traverse le couloir en courant avant de me ruer vers l’extérieur. Une fois dehors, mes mains agrippent la rambarde de l’escalier et je prends une profonde inspiration, pour tenter de calmer mes sanglots, mes tremblements, les battements de mon cœur et surtout pour remettre de l’ordre dans mon esprit. Mais tout ce que je vois, c’est que j’ai tout fait foirer. Encore.

AVENGEDINCHAINS


@Thalia Waldstätten @Noah Waldstätten Why I’m so afraid | Waldstätten family 899621402
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