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Repercussions | Sofia & Oliver

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Oliver Grimm
Première génération

Oliver Grimm


Date de naissance : 24/05/1992
Messages : 18
Date d'inscription : 22/08/2019


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MessageSujet: Repercussions | Sofia & Oliver Repercussions | Sofia & Oliver EmptyDim 19 Avr - 3:11

Repercussions
Sofia & Oliver

J’avais l’impression de retomber dans l’Enfer que je m’étais donné tant de mal de quitter il y a de ça plus de vingt ans. Des mois que tout partait en vrille et que la peur était redevenue ma plus grande amie. Elle était là, dans un coin de mon esprit et venait me broyer l’estomac quand je m’y attendais le moins, avec un plaisir presque malsain. Tout avait commencé lorsque Sofia était rentrée, inconsciente, dans les bras de ce garçon dont j’aurais bien arraché la tête si je n’avais pas risqué de me prendre les foudres d’Alice. Puis le monde s’était écroulé une deuxième fois lors de ces actes terroristes qui avaient touché les quatre coins de la ville, notamment l’université où nos aînés se trouvaient. Jamais je n’avais ressenti une telle peur. Il y avait eu la blessure de Louis, les pleurs de Sofia et toutes ces nuits agitées où le cauchemar que nous avions tous traversé reprenait le dessus sur la réalité. Je ne comptais plus mes réveils en sursaut et la crainte de trouver l’un de leur lit vide.  Et ces enchaînements de coups durs avaient réveillé toutes les blessures non guéries du passé, celle que j’avais préféré enterrer pour mieux m’en sortir. Mais ce que je redoutais, par-dessus tout, c’était de ne plus mériter au bonheur et que ce putain de Karma ait décidé de reprendre le contrôle de notre vie. Je pouvais presque le voir me narguer et l’entendre me dire que l’accalmie était terminée, que tout redeviendrait bientôt comme avant. Mais je n’en voulais pas, de l’avant. Je voulais continuer de nager dans cette plénitude, profiter de la présence d’Alice dans ma vie, chérir tous les moments passés avec nos enfants et Alix, qui faisait, à nos yeux, partie de la famille. Et même si Sofia me ressemblait beaucoup trop pour que je cesse de m’inquiéter pour elle, cette vie-là, même si elle n’était pas tous les jours de tout repos, elle n’en restait pas moins parfaite.

Malheureusement, rien ne reste parfait très longtemps.

Sofia n’était pas facile, mais elle ressemblait en tout point à l’adolescent que j’avais pu être et c’est ce qui m’avait rendu laxiste sur un grand nombre de choses à son sujet. Je l’avais laissé faire le mur, parce que moi aussi, je l’avais fait et pour des raisons bien plus graves que de se rendre à une soirée dans notre dos. Je ne m’étais pas montré aussi sévère qu’un parent l’aurait été quand je recevais des coups de fil du proviseur pour m’annoncer qu’elle ne s’était pas rendu en classe, pour la troisième journée consécutive. J’avais tout fait pour minimiser ses actes du moment que ses résultats scolaires ne dégringolaient pas ou qu’elle ne mettait pas sa vie en danger, tout ça parce que j’avais peur qu’elle me déteste encore plus, qu’elle ne me voit plus que comme son ennemi. Je voulais retrouver un semblant de relation avec elle, je voulais redevenir son père adoré, celui qu’elle regardait sans toute cette haine et jugement dans ses yeux. J’avais conscience que je n’avais pas été droit de lui cacher la partie la plus importante de mon passé, mais ce n’était pas le genre d’anecdotes qu’on racontait autour d’un bon repas ou d’une tasse de thé. Je n’avais jamais trouvé le bon moment pour lui en parler, ni comment amener le sujet. Et je m’étais pris mes cachotteries comme un juste revers de médailles. Encore. Et depuis ce jour, tout avait volé en éclats entre-nous. Je savais qu’elle se confiait souvent à Alice, et quelque part, ça me rassurait de savoir qu’elle ne lui avait pas déclaré la guerre en même temps qu’à moi, mais j’enviais ma femme d’avoir ce privilège.

Privilège que j’allais très certainement jamais retrouver avec ce que je m’apprêtais à faire. Mais je ne pouvais plus être un acteur passif dans sa vie, je ne pouvais plus la laisser foutre sa vie en l’air, pas après ce que j’avais découvert. J’avais accepté beaucoup de ses bêtises, mais elle venait de dépasser la limite. Elle pouvait sortir jusqu’au petit matin, elle pouvait se pointer au repas de famille en n’ayant pas décuvé de la veille, elle avait le droit de fumer plus que de raison, mais elle avait l’interdiction de toucher à la drogue. Et le petit sachet que je tenais entre mes mains était la preuve formelle qu’elle n’en avait que faire de nos recommandations et de nos avertissements concernant ces merdes. Et ça, ça me mettait hors de moi. Je connaissais suffisamment les effets de ces produits du Diable pouvait avoir pour que l’inquiétude fasse place à une profonde colère. J’avais été confronté de plein fouet à cette triste réalité avec l’overdose d’Alex, et je ne pouvais me résoudre à avoir celle de ma fille sur la conscience. Encore moins depuis qu’on l’avait drogué… Ce souvenir me procure la même sensation qu’un coup de poignard en plein cœur et j’attrape mon portable où je compose le numéro de sa mère.

Kinga décroche au bout de la troisième sonnerie et si elle ne se trouvait pas à des milliers de kilomètres, je la verrais presque hausser les sourcils derrière le combiné. « Tu es vraiment la dernière personne que je m’attendais à voir s’afficher sur mon écran, Oliver. » Je lâche un léger ricanement. On se demande bien pourquoi je ne l’appelle jamais, tiens. « Bonjour à toi aussi, Kinga. » je raille en levant les yeux au ciel. Bon sang, même sur deux continents différents, elle réussissait encore à me rendre dingue. « Écoute, je n’ai pas ton temps, alors viens en au fait. » Comment faisait-elle pour être toujours aussi agaçante ? À croire que c’était innée chez elle de se comporter comme la dernière des garces avec moi. Pardon, madame la riche héritière de ne pas avoir votre emploi du temps de ministre. « Tu vas le prendre ce temps. On doit parler de Sofia. » Je l’entends chuchoter quelques mots en polonais que je suis bien incapable de comprendre, puis des bruits de pas et enfin, une porte qui se referme. « Qu’est-ce qu’elle a encore fait ? » me demande-t-elle, sur le ton de l’exaspération. Je détestais sa façon de parler de notre fille de la sorte, comme ci Sofia n’était qu’un nid à problèmes. Est-ce qu’une mère un tant soit peu attentionnée n’aurait pas plutôt demandé si elle allait bien ou qu’est-ce qui s’était passé ? Elle, non. Elle demandait comment elle s’était encore attirée des ennuis. Et pendant un court instant, j’hésite à lui raconter la vérité. Je lui avais déjà caché ce qui s’était passé cette fameuse nuit et je n’aurais aucun mal à lui mentir de nouveau. Seulement, j’avais besoin, pour une fois, qu’elle agisse comme une mère. Je ne pouvais plus gérer le comportement de Sofia tout seul, et même si Alice aurait pu s’en charger avec moi, Kinga restait sa mère et je ne pouvais plus la tenir à l’écart plus longtemps. Alors je lui explique. Tout. J’omets simplement le fait que des mois se sont écoulés depuis ces événements et que je les garde pour moi depuis tout ce temps. Quand je termine enfin, mes yeux se posent sur le sachet transparent posé devant moi, sur la table de la cuisine. « Et, je pense qu’elle en consomme régulièrement… » Ce que j’avais du mal à comprendre. Après ce qui lui était arrivée, comment pouvait-elle ? Est-ce que j’étais aveugle ou stupide pour ne pas saisir ce qui se déroulait dans l’esprit de ma fille ? J’avais forcément dû rater quelque chose pour qu’elle agisse de la sorte, mais quoi, ça, je l’ignorais. « Tel père, telle fille. » La voix de Kinga me tire de mes réflexions et je fronce les sourcils. « Pardon ? » Elle avait osé, la garce. « Attends, tu es sérieuse, là ?! » Elle soupire et moi, je sens que je vais perdre mon calme. C’est vraiment tout ce qu’elle trouvait à me dire après ce que je venais de lui annoncer ?! « On sait tous les deux de qui elle tient ça, Oliver. Et tout ce que je constate, c’est que tu n’aurais jamais dû l’élever. » Qu’on me pince, je dois halluciner. Je voulais bien accepter ma part de responsabilité dans le comportement de Sofia, je pouvais même admettre que son caractère ne pouvait venir que de moi, mais on ne pouvait pas me jeter entièrement la pierre ! « Peut-être que si tu avais été là, je n’aurais pas eu a l’élever tout seul ! C’est facile de me reprocher son éducation alors que tu n’es même pas capable de lever le petit doigt pour elle depuis qu’elle est en âge de marcher ! » Kinga avait très vite quitté les États-Unis pour retourner vivre en Pologne et j’avais eu la garde de Sofia, pour mon plus grand bonheur. Je n’avais pas une seule fois regretté cette décision. Kinga avait fait son choix, sa carrière au lieu de sa fille et c’était son problème. Elles se voyaient pendant les rares vacances que Kinga arrivait à avoir et quand Sofia avait eu l’âge de voyager seule, dés qu’elle ressentait l’envie ou le besoin de voir sa mère. Et plus les années passaient, plus les déplacements de Sofia vers la Pologne s’étaient fait rares. Il en avait été de même avec ceux de Kinga vers les États-Unis. Et je pouvais affirmer avec une certaine conviction que sa fille ne lui manquait pas plus que ça. « Et te l'avoir laissé a été la pire erreur que je pouvais commettre. Il y a bien longtemps déjà, que Sofia aurait dû venir en Pologne, ça nous aurait évité à tous les deux qu’elle ne suive le même chemin que toi. » Je prends sur moi pour ne pas l’insulter et lui donner le fond de ma pensée. Je prends sur moi pour ne pas taper du point sur la table et évacuer toute la rage qui est en train de me consumer. Je prends sur moi pour ne pas lui donner raison. « Elle va venir vivre avec moi. » Et là, le ciel me tombe sur la tête. Il n’a jamais été question qu’elle parte, qu’elle s’en aille à l’autre bout du monde. Tout ce que je voulais, c’était un peu de soutien, qu’elle lui parle, qu’elle essaie de lui faire prendre conscience que ça ne pouvait plus durer, pas qu’elle me l’arrache. « Non, je refuse. Il en est hors de question, tu m’entends ? » Je ne la laisserais pas partir. « Elle n’acceptera jamais, toute sa vie est ici ! » Nous, sa famille, ses amis, ses études. C’est ici, qu’est sa place. Pas dans un pays dont elle ne connaît rien et personne. « Elle n’aura pas le choix. Je ne laisserais pas notre fille devenir une moins-que-rien ou une droguée parce que tu n’as pas été capable de tenir ton rôle de père correctement, c’est clair ? J’enverrais quelqu’un la chercher et elle aura intérêt à être présente, Oliver. » Je n’ai pas le temps de rajouter quoi que ce soit, qu’elle m’annonce qu’elle doit raccrocher, joignant le geste à la parole. Et je me retrouve comme un idiot, au bord de la crise de nerfs. Cette femme est infecte. Je passe une main dans mes cheveux, me maudissant de l’avoir appelé. Elle m’a toujours tenu responsable du comportement de Sofia, alors pourquoi est-ce que j’espérais que tout serait différent aujourd’hui ? J’étais vraiment trop naïf. « Papa ? » Mon regard se porte sur Sofia qui vient de faire son apparition dans la pièce. Ses yeux me questionnent, mais je reste silencieux, le temps de remettre de l’ordre dans mes pensées. « Ça va ? » me demande-t-elle en faisant un pas dans ma direction, m’obligeant, cette fois-ci, à hocher négativement la tête. « Non, Sofia, ça ne va pas. Il faut qu’on parle. »    

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Sofia Grimm
Deuxième génération

Sofia Grimm


Date de naissance : 30/03/1999
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MessageSujet: Re: Repercussions | Sofia & Oliver Repercussions | Sofia & Oliver EmptyLun 1 Juin - 17:24

Repercussions
Oliver & Sofia

« Bordel ! » Je suis dans la merde, enfin encore plus que d’habitude. En fait, je crois que je peux même dire que je suis déjà morte et enterrée, parce que je vais clairement finir six pieds sous terre avant même d’avoir eu le temps de fournir la moindre petite explication, et ce même si c’est la première fois que ça m’arrive. On ne plaisante pas avec la marchandise et on ne la perd encore moins. Surtout quand elle vaut beaucoup trop de dollars pour se le permettre. Et autant le dire, je n’ai pas de quoi rembourser cette perte… Je n’ai pas d’autres solutions, je dois remettre la main sur ce maudit sachet avant l’heure du rendez-vous, si je veux garder ma tête sur mes deux épaules ou juste espérer vivre suffisamment longtemps pour voir de quoi sera fait demain. Alors je retourne toute ma chambre. Je renverse le matelas, je secoue, un à un, tous les livres présents dans ma bibliothèque, je vide mes tiroirs et mes placards, je fouille chaque recoin de mes innombrables sacs, mais rien, il reste introuvable. La pièce est sans dessus dessous, comme après le passage d’une tempête. Argh. Mais pas le temps de remettre un peu d’ordre, je me rue vers la salle de bain, fouillant dans la corbeille de linges chacune de mes poches, suppliant en silence pour l’avoir oublié dans l’un de mes jeans et surtout, pour qu’il ne soit pas tomber entre les mains d’Alice, ou pire, de mon père. Mais j’imagine qu’ils m’auraient déjà passé un sacré savon si ça avait été le cas. Malheureusement, ça ne me soulage pas pour autant. « Je suis maudite, foutue. » Et comme réponse  à mes lamentations, Fudge, le chat de Louis, me répond d’un long miaulement qui, je le suis sûre se veut moqueur. « C’est ça, fiche-toi de moi. Tu ne perds rien pour attendre, gros tas de poils. » Et je suis tellement désespérée que j’en viens à l’accuser, parce que ce maudit chat est capable d’engloutir tout ce qu’il trouve, même quand ce n’est pas censé être comestible. Et ça expliquerait pourquoi il manque une case ou deux à ce sac à puces.

Je suis à deux doigts d’aller demander de l’aide à Alix, tant pis si je dois lui avouer ce secret que j’essaie de garder pour moi depuis plusieurs années maintenant, mais j’ai grandement besoin d’aide. Et je ne peux pas demander ça à mon frère. Premièrement, parce qu’il va me noyer sous les questions et que dans deux heures, je serais encore en train de tenter de lui expliquer pourquoi je suis tombée là-dedans, alors qu’il n’y a pas vraiment d’explication logique à ça. Deuxièmement, parce qu’il va me supplier d’en parler aux parents et tenter de me convaincre par tous les moyens possibles et inimaginables, qu’ils seront bien plus aptes à m’aider que lui, et ça, c’est mort. Et pour finir, parce que même si j’arrive à obtenir son aide et son silence, il ne sait pas mentir et il finira par tout avouer sans le vouloir. Et que ce soit bien clair, mettre nos darons au courant n’est pas une option. Alice sera peut-être ouverte à la discussion, mais mon père… et bien je peux clairement aller creuser une deuxième tombe à côté de la première, parce qu’il est entièrement capable de me ressusciter pour me tuer à son tour. Mais au moment où je m’apprête à frapper contre la porte de sa chambre, j’entends la voix de mon père s’élever dans le salon et a m’intrigue suffisamment pour que je laisse retomber mon bras le long de mon corps. Sur la pointe des pieds, je descends quelques marches, tendant l’oreille, mais je n’entends pas grand-chose, seulement quelques bribes de sa conversation. Alice et lui ne se disputent jamais, et de toute façon, elle n’est pas à la maison. Je comprends rapidement qu’il est au téléphone, et je n’ai pas besoin d’être devin pour savoir qu’il est en colère. Et il n’y a pas trente-six milles personnes capable de l’énerver à ce point. Ma mère trouve toujours les mots justes pour l’agacer et le faire sortir de ses gonds. Un talent inné dont j’ai dû hériter, visiblement. Puis après de longues minutes d’échanges, je n’entends plus rien, signe qu’ils ont raccroché.

Poussée par la curiosité, je descends le reste des marches, rejoignant mon père dans la cuisine. Je m’arrête dans l’encadrement de la porte, les yeux posés sur lui, essayant de lire n’importe quels indices sur son visage, mais il ne laisse rien paraître et reste silencieux alors que je l’interroge du regard. Je sens bien que quelque chose ne va pas et son silence fait, petit à petit, monter l’angoisse dans mon esprit. « Ça va ? » je fini par demander, m’approchant de lui. Et c’est là que je le remarque, le sachet que je cherche partout depuis des heures, posé devant mon père et je comprends  ce qui est en train de passer avant que sa tête ne se secoue par la négative et que sa voix, pleine de reproche s’élève dans la pièce. En fait, je retire tout ce que j’ai pu dire auparavant. Là, je suis dans la merde et jusqu’au cou. Je dégluti difficilement, ne sachant plus si je dois soutenir son regard ou au contraire, le fuir. « Ce n’est pas ce que tu crois… » je dis, d’une voix faible. « Je peux tout t’expliquer, je te le jure. » Le problème, c’est que si, c’est très certainement ce qu’il croit et que mes explications, il s’en moquera. Parce que s’il y a bien une chose qu’il ne pourra pas me pardonner, c’est bien de tremper là-dedans, alors qu’il se tue, depuis des années, avec Alice, à me rabâcher les oreilles sur les méfaits de la drogue et tout ce qui va avec.

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