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The encounter. ( Odeban #1 )

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Odenna Fitzsimmons

Odenna Fitzsimmons


Messages : 2
Date d'inscription : 14/03/2020


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MessageSujet: The encounter. ( Odeban #1 ) The encounter. ( Odeban #1 )  EmptySam 14 Mar - 19:03

I swear i'm sane. Just terrified.
EXORDIUM.
Je regrette ma couchette.


Je me souviens encore de ces longs jours. De ces heures passées là, sans jamais voire rien d’autre que l’écran d’un ordinateur dernier cri, de ces écrans dans le mur, de ces quatre murs qui m’ont vus grandir. Incapable de sortir de cette pièce, fermée de l’intérieur. Un joli secret que j’étais. Souvent, ils passaient la porte, pour quelques minutes, pour venir me parler, passer du temps avec moi, m’apporter le peu de compagnie dont j’avais besoin. J’ai passé des heures, assise là, sur ce lit, à fixer le mur capitonné quand j’étais seule. Pourtant, il y avait Theodora, elle passait souvent, elle. Elle m’apportait des choses, et essayait d’être là sans se faire prendre. Ils auraient pu me donner, me vendre, ou que sais-je, mais ils ont préféré me confiner, dans un recoin du bunker. C’était plus simple de cacher leur honteux secret comme ça. Erreur de l’humanité. C’était ce que j’étais. Pas sociale, obsédée par les écrans des machines, par me trouver une occupation quand le temps se faisait long. Souvent je m’étais prise à essayer de craquer les codes, d’entrer dans le système, pour les faire réagir, me sortir de là, quand l’air se faisait trop oppressant, puis elle venait, ma sœur, le seul rempart contre la folie qui me guettais, entre les murs capitonnés de ma cellule dorée.


On avait toujours tout fait pour me cacher. Enfant interdit. Maudit soit les partisans de tout cela. De cette règle qui interdit les gens d’avoir plusieurs enfants. Odenna Fitzsimmons, enfant non désiré, enfant de l’erreur, ravie de vous rencontrer. J’ai vécu 22 ans dans une prison avant d’être envoyée lâchement dans la fosse aux lions.


Theodora était passé, la veille, les yeux rouges, plusieurs jeunes ont disparus. Ce n’est pas la première fois, qu’elle me parlait, que de petits groupes disparaissaient, qu’on perdait leurs traces, et qu’on n’avait plus aucunes nouvelles. Quelqu’un dont elle était proche faisait parti de la dernière vague de disparition… C’était bien trop étrange. Il fallait qu’elle découvre ce qui se passait. C’était à mon tour d’entrer dans la partie. Elle m’avait demandé d’entrer dans le système. Elle savait que je me débrouillais pas mal. En même temps, je n’avais que mon ordinateur pour compagnon.


Dehors, c’est l’enfer. La terre ravagée par la connerie humaine. Les catastrophes naturelles en série, les terres non-habitables. C’est ce que j’ai découvert avant que l’on me pince, pour avoir trouver le moyen d’entrer dans les serveurs du Bunker. Je n’en sais pas plus. Tout ce que je sais, c’est que dehors c’est l’enfer, et que pour être une petite fouineuse, c’est là-bas qu’on m’envoie. Dire que je n’ai pas peur serait un mensonge plus gros que le mensonge de mes parents. Je suis tétanisée. Je ne sais pas ce qu’il va m’arriver, ou même ce que je vais trouver dehors. Tout m’effraye. Tout m’a toujours fait peur. Je ne sais pas comment se comporte les gens, si même il y a quelqu’un à l’extérieur de vivant. Comment est le climat ? Comment est l’air ? Vais-je mourir ? Peut-être qu’au fond je préfère mourir. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Plus rien ne fait vraiment sens.


Ma dernière journée dans le bunker, c’est un peu comme un mauvais rêve. Ils sont arrivés, et m’ont extraite de ce lieu. La lumière à l’extérieur est forte, aveuglante, les sons environnants sont assourdissants, l’un à une sorte de seringue dans les mains. La dernière chose que j’entends, c’est le cri de Theodora dans mon dos, alors qu’on me pique dans la nuque. Mon regard se brouille, mon ouïe s’éteins, et je sombre. Je n’ai même pas pu lui dire au revoir… Je sais pertinemment, que je ne la reverrais jamais. Ma seule amie, mon seul repère.


Tu n’es rien, tu ne vaux rien de toute manière.


Ces pensées hantent mes cauchemars alors que je recouvre doucement conscience. Mon dos me fait mal. Tout mon épiderme se perds dans un frisson. Je peine à ouvrir les yeux. Un geignement s’échappe de ma gorge, alors que tout mon corps endoloris s’éveille. L’odeur qui rôde autour de moi est humide, verte, étrange, je n’ai jamais rien senti de pareil. Ma vision s’éclaircit doucement, alors que mes pupilles se font doucement à ce nouvel environnement. Je ne sais pas où je suis, ça m’oppresse, je sens doucement ma poitrine se serrer. Les vêtements que je porte ne sont pas les miens. La panique commence doucement à m’habiter, mon cœur et ma respiration s’accélérer. Je vais mourir. C’est certain. Un bruit de craquement se fait entendre, et je ne me suis jamais sentie aussi en danger de toute ma vie. Prise de panique et d’adrénaline, je me relève plus rapidement que je ne l’aurais voulu, pour décamper derrière un immense tronc. Me laissant glisser contre ce dernier, les yeux embués de larmes, alors que les pas se rapprochent de moi. Je vais mourir. Mes jambes serrées contre mon buste, je suis incapable de formuler une pensées cohérente. Prise de peur, de panique. Il est proche, trop proche, je suis une étrangère, il va mettre fin à mes jours. Crac. C’est sec, aigue, proche. La branche casse, en même temps que ma voix, dans un hurlement de panique. Je perds tout sens des réalités à nouveau, priant en boucle à voix haute, qu’on ne me tue pas. « Pitié, ne me tuez pas. »


Ma cage dorée. Ma prison. La vie enfermée m’a rendue bien trop fragile. Folle pour certains.


Peut-être que mourir c’est mieux.


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Caliban Smallwood

Caliban Smallwood


Messages : 2
Date d'inscription : 07/03/2020


The encounter. ( Odeban #1 )  Empty
MessageSujet: Re: The encounter. ( Odeban #1 ) The encounter. ( Odeban #1 )  EmptyDim 15 Mar - 0:49

Try not to die
Odenna & Caliban

Je pensais que la vie ne pouvait pas être plus merdique qu’elle ne l’était déjà, mais je me trompais. Il existait quelque chose de pire encore que de devoir survivre à la fin du monde et de continuer d’avancer dans un milieu aussi hostile que le nôtre : le mariage. Arrangé qui plus est. Non seulement l’amour était quelque chose de surfait auquel je me refusais de croire, mais il fallait, pour couronner le tout, que je me retrouve entraîné dans une histoire de mariage politique, pour le bien de tous et surtout de notre clan. Et même si j’étais capable de donner ma vie contre celle de mon peuple, je n’étais pas prêt à les laisser jouer avec mon cœur. Il était évident qu’une alliance militaire serait la bienvenue, surtout en ce moment, mais c’était bien trop me demander. « Tu es l’un de nos meilleurs guerriers, Caliban. » Outre le fait que j’étais l’un des seuls de notre clan à être une âme libre, il s’agissait de leur deuxième argument pour tenter de me convaincre. Mais je savais pertinemment que convaincu ou non, j’étais pieds et poings liés. Je n’avais pas mon mot à dire et la décision était déjà toute prise. Pour mon plus grand malheur.

Ce qui ne m’empêchait pas de faire comprendre mon désaccord ou de retarder le plus possible le moment fatidique où je devrais épouser une parfaite inconnue qui, par chance, ne semblait pas plus ravie que moi par la tournure que prenait les événements. Ainsi, dés qu’un représentant de Cœli se rendait chez nous, sans doute dans l’espoir de pouvoir me rencontrer, je m’éclipsais pour une durée indéterminée, laissant la forêt, ma plus fidèle allier, me cacher. Et c’est ce que j’étais actuellement en train de faire. Fuir, le plus loin possible, avant de me retrouver piégé et contraint d’assister à ma propre sentence. « Caliban ! » La voix sèche de ma mère venait de me stopper net. Je la maudissais intérieurement de me connaître par cœur et de prévoir chacun de mes agissements comme ci elle était capable de lire dans mon esprit. Je me retourne lentement, non sans pousser un soupir d’exaspération. « Où comptes-tu aller ? » N’importe où, sauf ici. J’observe celle qui m’a donné la vie en silence, la défiant du regard de m’empêcher de partir. « Tu vas me dénoncer ? » Elle secoue la tête par la négative avant de s’approcher de moi et de me tendre un sac rempli de provisions. « Tu sais que tu ne pourras pas fuir éternellement. Si tu refuses de faire ce qu’on attend de toi, tu seras considéré comme un traître… Et je refuse de te perdre, toi aussi. » J’acquiesce, non sans un pincement au cœur. « J’ai juste besoin de temps. » Sa main vient se poser sur mon épaule, la pressant légèrement. « Mais du temps, nous n’en avons pas. » Malheureusement.

Deux jours, maintenant, que j’erre dans la forêt, sans but précis, si ce n’est celui de me garder en vie. Si j’en crois les quelques informations données par ma mère, il m’est impossible de rentrer avant la prochaine pleine lune, soit dans une dizaine de jours. Rien que l’idée que le cortège du peuple de l’air reste aussi longtemps dans notre village n’est pas là pour me plaire et je sais pertinemment qu’à mon retour, mon sort sera scellé. Et j’aurais pu passer ma journée à pleurer sur mon sort si un mouvement dans les buissons, à quelques mètres de moi ne venait pas de me tirer de mes pensées. Dégainant mon épée de son fourreau, je réduis la distance qui me sépare de mon adversaire, prêt à me défendre si besoin. Mais contre toute attente, ce n’est pas l’immense brute sur laquelle je pensais tomber qui fait son apparition dans mon champ de vision, mais une jeune femme, frêle et sans aucun doute perdue. Je n’ai pas le temps de lire autre chose que la peur dans ses yeux, que ces derniers se ferment et son corps se met à flancher. Je la rattrape de justesse avant qu’elle ne s’effondre sur le sol.

J’ignore qui elle est, d’où elle vient, mais je suis sûr d’une chose, elle n’a pas grandi sur Terre. Elle n’appartient a aucun des clans que je connais et malgré les jours passés dans ce milieu hostile, elle me semble bien trop fragile pour en connaître les secrets. La perspective qu’on ne soit plus seuls en ces lieux devraient m’effrayer, mais au contraire, elle me rassure. Nous ne sommes donc pas les seuls survivants de cette catastrophe planétaire… La question est de savoir qui ils sont et comment ils ont réussi à survivre. Et pour ça, c’est elle que je dois maintenir en vie. Je l’amène dans mon camp de fortune et l’allonge délicatement à côté du feu que je m’empresse d’allumer avant de la vêtir de nouveaux vêtements, plus chaud et plus adaptés à notre vie en pleine forêt. Puis j’attends. De longues heures durant, dans l’espoir qu’elle se réveille.

Agenouillé et camouflé dans ma cape, me laissant avaler par la nuit naissante, je bande mon arc, me préparant à achever ma cible. Mais des pas précipités dans mon dos font déguerpir ma cible et mon repas. Je jure entre mes dents avant de réaliser que la mystérieuse inconnue s’est réveillée et en a profité pour filer, elle aussi. Enfin, plus ou moins. J’aperçois, au loin, derrière un arbre, son pied qui dépasse et cette image me faire sourire. C’est déjà un exploit qu’elle ait réussi à survivre plus de deux heures à l’extérieur. Je m’avance dans sa direction, en prenant le plus grand soin de faire le plus de bruit possible pour l’avertir de ma venue. Quand j’arrive enfin à sa hauteur, je la retrouve recroquevillée et tremblante de peur, me suppliant de ne pas la tuer. « Si j’avais eu l’intention de te tuer, tu serais déjà morte. » Je lui tends ma main, dans l’espoir qu’elle l’accepte. « Je m’appelle Caliban et j’ai vraiment hâte de connaître ton histoire… » Oui, je n’aime pas spécialement tourner autour du pot.
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The encounter. ( Odeban #1 )
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